Maroc : privés de bourse depuis 11 mois, les étudiants guinéens manifestent leur ras-le-bol

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Les étudiants boursiers guinéens orientés dans le Royaume Chérifien tirent le diable par la queue depuis un bon moment. Sans bourse d’entretien depuis 11 mois pour certains, et 7 mois pour d’autres, ces lauréats sont obligés de recourir à d’autres options pour survivre. Après une année scolaire très compliquée, ils ont décidé de se faire entendre à travers un mouvement de protestation déclenché depuis quelques jours, a appris Guinéenews.

Contrairement à plusieurs de ses amies coincées au Maroc, Hadja Mariama Solée Sow, la chargée de communication de l’Association des Stagiaires Étudiants et Élèves Guinéens au Maroc (ASEGUIM), est en famille depuis quelques jours dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé, où Guinéenews l’a interrogée sur les motivations du mouvement. « Nous avons déclenché cette protestation dans le but d’attirer l’attention des autorités guinéennes sur notre situation. Les étudiants de la promotion 2023 n’ont pas reçu de bourses depuis 11 mois, et les autres promotions en sont à leur 7ème mois sans bourse », explique-t-elle.

Pourtant, selon Hadja Mariama Solée, les autorités guinéennes, via le Service National des Bourses, sont bien au courant de la situation. « Oui, nous avons saisi les autorités guinéennes, notamment le Service National des Bourses Extérieures et certains membres du gouvernement. Mais nous n’avons toujours pas eu de réponse favorable ou de calendrier pour le paiement de nos bourses, malgré nos recours. Nous comptons poursuivre notre réclamation via les réseaux sociaux », soutient la responsable de la communication de l’ASEGUIM.

En attendant une suite favorable, c’est le chacun pour soi dans le camp des boursiers guinéens. « Vivre sans la bourse est très compliqué pour les étudiants. Certains d’entre nous n’ont pas de soutien familial. Les parents sont à la recherche du quotidien, et payer le loyer, la nourriture et les autres besoins avec le coût de la vie au Maroc, c’est très compliqué. Heureusement, grâce à la bourse que l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale nous octroie régulièrement tous les deux mois, nous arrivons à survivre durant l’année scolaire, car il est difficile de trouver un job étudiant au Maroc », poursuit Hadja Mariama Solée Sow.

Selon nos informations, plus de 600 étudiants sont concernés par cette situation au Maroc. Pour l’instant, nos tentatives de contacter un représentant du Service National des Bourses Extérieures sont restées vaines.

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