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La crise de carburant que connaît la Guinée depuis bientôt un mois suite à l’explosion du principal dépôt de carburant de Kaloum continue d’avoir des répercussions sur le quotidien des citoyens. C’est le cas dans la commune urbaine de N’zérékoré, où marchands et acheteurs se plaignent d’une certaine hausse des prix de certains produits mais aussi des frais de transport. Interrogés ce samedi dernier par la rédaction régionale de Guineematin.com, ils ont exprimé leur désarroi avant d’inviter les autorités à juguler la crise.
C’est une situation difficile que traversent les guinéens depuis près d’un mois. Une crise née de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. Les cris de cœur ne manquent pas dans une conjoncture de plus en plus compliquée. Venue de son village de Koropara pour faire des achats au grand marché de N’Zérékoré, Nowaï Gbamou, commerçante de son état, déplore l’augmentation du prix des marchandises et le coût élevé des frais de transport.
« Je suis venue ici au marché pour faire des achats. J’ai l’habitude de venir acheter des marchandises, mais depuis qu’il y a eu cette crise de carburant, tout est cher maintenant. Toutes les marchandises ont augmenté de prix. Ce qu’on pouvait acheter à 10 000 GNF est vendu actuellement 20 000 GN. Et ce qui était à 20 000 tourne autour de 30 000 GNF. Même les frais de transport ont doublement augmenté sur notre tronçon. Avant, on pouvait payer entre 40 000 et 50 000 GNF avec les motos-taxis pour se rendre à N’Zérékoré ici. Mais depuis, le transport se négocie autour de cent (100) et quelques mille francs guinéens. C’est très dur et difficile pour nous, femmes au foyer et mères de famille. Nous demandons l’aide et l’effort du gouvernement par rapport à cette affaire de carburant puisque beaucoup de choses sont liées à l’essence. Si par moment l’essence est disponible, on peut avoir les marchandises à un prix favorable. Nous supplions et sollicitons beaucoup l’aide de l’Etat pour une sortie de crise », a lancé Nowaï Gbamou.
Même son de cloche chez Sidiki Kanté, jeune élève trouvé au cœur du marché de Dorota, venu acheter un maillot du Syli national.
« Je suis venu acheter mon maillot du Syli pour le soutien à l’équipe nationale. C’est vrai que le marché est un peu dur actuellement à cause de cette crise. Mais pour moi, je m’en remets au temps. Je sais que ça va bientôt passer. Malgré le prix un peu cher de ce maillot 40 000 GNF, j’ai fini par l’acheter pour l’amour de mon équipe et de mon pays. Je demande aux autorités à tous les niveaux de s’impliquer encore davantage pour atténuer la situation », a déclaré le jeune élève.
Trouvé également dans sa boutique au marché Dorota, Issa Soumaoro, vendeur de chemises et de maillots, reconnaît une augmentation des prix des marchandises, même si, dit-il, ce n’est pas une augmentation considérable. Il appelle aussi l’Etat à l’aide.
« Sur les prix des marchandises, il n’y a pas tellement d’augmentation. Mais au niveau du transport, c’est cher. Néanmoins, on tente de satisfaire les clients en tombant d’accord sur les prix. On le fait ainsi parce que c’est là que nous aussi nous cherchons le quotidien de la famille. Il faut tout de même reconnaître que ça ne va pas à cause de cette affaire de carburant. Beaucoup de choses sont difficiles actuellement. Mais Dieu merci, parce que pendant ce petit temps de coupe d’Afrique-là, les gens viennent petit-à-petit pour acheter les maillots, surtout les maillots du syli national. Nous demandons respectueusement à l’Etat et au gouvernement de voir la peine de la population pour une sortie de crise », a plaidé Issa Soumaoro.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah et Jean David Loua pour Guineematin.com
Tel : (+224) 620166816/666890877
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