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Dans la préfecture de Lola, l’accès des zones agricoles en période de grande pluie représente un véritable obstacle pour les agriculteurs, notamment, dans la sous-préfecture de Foumbadou. Il est particulièrement difficile pour les producteurs de l’axe Foumbadou-Tignègbèla, en passant par Sobidou, Vamorodou jusqu’à Morigbèdou, Baladou, de faire transporter rapidement, leurs produits vers les marchés de Foumbadou et Lola. Il n’y a que deux camions qui circulent sur cette route, longue de 45 kilomètres entre Foumbadou et Morigbèdou. Il leur faut une moitié de journée, pour couvrir cette distance. Les motos jouent un rôle prédominant, malgré les nombreux accidents qu’elles enregistrent.
Pour mieux comprendre la situation, nous avons joint au téléphone Youssouf Donzo, président du district de Morigbèdou.
Pour lui, « notre première difficulté ici est l’inaccessibilité. Avant, cette zone était qualifiée du grenier du canton de Mouana. Mais aujourd’hui, celui qui parle de l’agriculture doit aussi parler de l’écoulement. Pour venir ici, ce sont seulement deux camions qui viennent le mercredi, jusqu’au samedi. Mais, si vous avez des produits comme la tomate, le gombo, ça va pourrir avec vous. Aujourd’hui, s’il pleut, c’est des difficultés illimitées sur la route. Il y a des côtes sur la route que même les motards ont des difficultés à grimper, une fois qu’il pleut», a- t-il dit.
Selon lui, «les routes que vous voyez là, ont été réalisées par les sociétés d’exploitation forestière, dans les années 2000. La ‘’forêt forte’’ est venue après le départ d’une première société, mais quelque temps après, on peut dire que rien ne va plus, du côté des routes, chez nous.
Aujourd’hui, les ponts en bois commencent à tomber dans l’eau. Les routes sont complètement dégradées. Je le répète encore, il y a des coins sur cette route où, même avec la moto, on passe difficilement.
À la sortie de Vamorodou, c’est une côte : une fois qu’il pleut, vous avez moins de chance de continuer la route jusqu’à Foumbadou », a- t-il relevé.
Parlant des difficultés : « au moment de cette grande pluie, c’est le temps de la récolte des premiers haricots. Même les gens qui viennent acheter, ont souvent la peur au ventre. Nous sommes obligés de prendre les arachides et autres pour aller à Boola sur la moto. Les conséquences pour nous sont énormes.
Au plan sanitaire, le déplacement sur ce tronçon est difficile. Il en est de même pour l’écoulement de nos produits, vers les zones urbaines.
Il faut toujours mobiliser les gens, pour arranger cette route avec la houe. On ne gagne pas ce qu’on souhaite comme prix, dans la vente de nos productions. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide.
Vraiment, nous souffrons ici énormément pour faire sortir nos produits. Le manque d’infrastructures routières est un handicap majeur pour les agriculteurs et le ravitaillement des marchés», a-t-il conclu.