Lola: le ministre de la santé invite les médecins à plus de responsabilité dans les structures sanitaires pour sauver la vie de leurs patients

il y a 4 mois 215
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

En tournée dans la région forestière, le ministre de la santé et de l’hygiène, Dr Oumar Diouhé Bah s’est rendu dans la commune urbaine de Lola pour rencontrer les autorités du district sanitaire et prendre connaissance des réalités des infrastructures sanitaires. Le ministre et sa suite ont été accueillis par les autorités administratives et locales à Gama Koni-koni. Après une visite de courtoisie au patriarche de Lola, ils se sont rendus au centre de santé urbain et à l’hôpital préfectoral. Au terme de la visite de ces deux structures sanitaires, le ministre a profité pour échanger avec les médecins.

Il dira d’entrée, au corps médical, largement réuni pour la circonstance : « nous sommes venus vous transmettre le message  de son excellence, Monsieur le Président de la République, général  Mamadi Doumbouya. Il tient à l’amélioration  du système  de santé  de notre pays. Ce n’est pas  tous les médecins, pharmaciens, sage–femmes, infirmiers et techniciens de laboratoire  qui pourront accepter  d’être à 1000 kilomètres de Conakry. Ceux qui y sont et qui travaillent correctement, méritent d’être honorés. Je me réjouis que l’hôpital préfectoral  soit propre, mais il n’y a pas que la  propreté. Il y a aussi, la qualité de soin administration. Si on prend le cas d’autres structures, la mosquée et l’église par exemple, elles sont propres aussi.

La propreté est essentielle dans les structures de santé,  mais il n’y  pas que la propreté, elle ne suffit pas. Il faut que le personnel soit à l’écoute des populations, qu’il accueille et traite dignement les populations, sans discrimination. Aux autorités et responsables de santé, je les appelle à plus de responsabilités dans la gestion des ressources humaines, matérielles et financières. Vous devez être juste et équitable envers le personnel que vous dirigez. Sans aucune forme de discrimination liée à l’ethnie, à l’âge et à la religion. Vous devrez avoir un objectif commun qui est de soigner les malades, sauver des vies », a-t-il expliqué.

 Parlant  des matériels,  Dr Oumar Diouhe Bah, a  invité les responsables  à  utiliser  judicieusement les matériels : « Les matériels mis à votre disposition appartiennent au peuple de Guinée. Ils n’appartiennent pas à un individu. Ce qui est destiné au peuple, n’envoyez pas ça dans les cliniques privées. Les subventions et les recettes devront être gérées de façon rationnelle et juste. Ce qu’on vous envoie, vous devrez correctement le gérer. C’est pour vous accompagner à répondre aux attentes des populations. On ne doit pas rester à Conakry, attendre les rapports qu’on remonte. C’est pourquoi nous sommes venus voir», a-t-il indiqué.

Une invite a été faite à l’occasion, aux médecins :  « on ne fait pas la médecine ou la santé pour s’enrichir. On la fait pour sauver les vies. La blouse que vous portez, c’est un tissu. Par le poids, on peut dire que c’est léger. Mais, par la responsabilité, c’est très lourd, vous devrez mériter cette blouse.

J’ai tenu à échanger avec les sages-femmes parce qu’on a un taux de mortalité qui est inacceptable. Il faut plus d’engagement du personnel qui doit prendre en charge les femmes enceintes. C’est pareil pour les nouveau-nés. Chez les enfants également, le taux de mortalité est inacceptable. Nous sommes là pour inverser la tendance, réduire ces taux de mortalité. Il y a des morts évitables qu’il faut éviter. Nous devons tout faire, si le patient doit mourir, qu’on dise  qu’on a  fait tout ce qu’on pouvait. Pas, par la négligence à l’accueil. Le premier médicament prescrit pour les malades, c’est l’accueil, le sourire.

Le malade qui vient à l’hôpital, le parent, n’est pas normal. Quand on est malade, on est prêt à tout vendre pour recouvrer la santé. Un malade qui vient, sachez qu’il n’est pas normal, c’est à vous de vous mettre au-dessus et de le prendre en charge correctement. C’est de ça qu’il s’agit»,  a-t-il conclu.

Lire l'article en entier