Lola : la case qui a servi de prison à Almamy Samory Touré à Gueasso, complètement en ruine 

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La case qui a servi de prison à Gueasso dans la préfecture de Lola, à Almamy Samori Touré, après son arrestation en 1898 à Guelemou en République de Côte d’Ivoire est de nos jours presque détruite, à cause  des intempéries et à la non-conservation des patrimoines culturels.
Cette case était pourtant considérée par les sages comme un monument de l’histoire de cette localité.
Pour découvrir la réalité de cette sous-préfecture, le correspondant de Guineenews basé dans la localité s’est rendu dans la sous-préfecture de Gueasso pour la découverte de ce lieu sacré, mais abandonné. Ce qui reste de ce patrimoine historique, c’est une petite partie de la case, le reste est tombé à terre.
Interrogé par notre reporter basé dans la localité, l’ex-maire de Gueasso nous relate l’histoire de la case où Samory Touré a été emprisonné.
Selon Ibrahim Diawaty Doré : « Après l’arrestation de Samory Touré à Guelemou en Côte d’Ivoire, Gueasso a été la première ville guinéenne à accueillir Samory Touré comme prisonnier. Après son arrestation à Guelemou, c’est ici qu’il a passé sa première nuit comme prisonnier. Il était avec ses fidèles lieutenants. Ils ont passé la nuit dans cette case qui a été son premier violon sur le territoire guinéen. La case où il était incarcéré dans la nuit appartenait à la famille Kanté. A l’époque, les anciens chefs de cette famille ont préservé la dite case. Malheureusement, aujourd’hui, la case est presque finie de tomber à cause des intempéries. Les gens sont en train de confectionner des briques là-bas »,  regrette-t-il.
 En poursuivant, il affirme que « cette case est significative parce qu’elle servait au départ comme chambre des hôtes à Samory, lorsqu’il était chef. Puis ça lui a servi aussi comme un violon, c’est très significatif. Ce qui fait pleurer beaucoup de personnes parce que partout où Samory Touré est passé, les gens ont jalousement sauvegardé les traces. Nous avons demandé de l’aide, mais aussi, on n’a pas été informés vite de la présence de ce joyau chez nous. Cette case était unique dans la préfecture de Lola qui a servi de prison à Almamy Samory Touré. Le moment où j’ai eu l’information, cette case était dans un état de dégradation très poussée. C’était dans une famille, ce n’était pas dans un lieu public. Il y a passé une nuit dans cette case fortifiée, après son arrestation par les Français. C’était en 1898, bien avant l’installation des Français en Guinée. Ce sont les Français qui conduisaient la délégation. Nous pensons demander la partie aux propriétaires pour reconstruire, mais si le ministre de la Culture et du Tourisme s’implique bien sûr ».
« Pour nous accompagner, parce que demander une partie est un travail et ça demande des moyens. Parlant de l’architecture de la case, il précise qu’elle était faite de terre battue, sans briques ni bois. La terre battue était superposée, c’est avec la force qu’ils ont construit cette case au 19e siècle. Pour avoir un architecte de ce genre, il faut l’aide du gouvernement, nous sommes au 21e siècle, il faut imaginer. Vraiment, nous voulons la reconstruction pour ne pas perdre notre histoire. Cette case qui est en ruine, touche l’histoire de Gueasso. Aujourd’hui, les gens sont frustrés à cause de la destruction de cette case mythique », a rappelé notre interlocuteur.
Selon notre interlocuteur, « partout où Samory Touré est passé, les traces sont intactes. Que ce soit les mosquées, les dépotoirs d’armes, les lieux de prière, les lieux de repos, mais chez nous, rien n’est possible. Ici, Samory Touré est venu lorsqu’il était chef et puis encore comme prisonnier. Sa rentrée à Tono, la destruction de Tono après l’attaque de Moribadou. En ce moment, il était chef de guerre. Et son retour dans la même localité comme prisonnier, et cette case représentait le symbole de tout ça. »
Pour le patriarche de Gueasso, « la destruction de cette case est la plus grande perte pour les habitants. Malgré mes efforts, rien n’a été fait pour sauvegarder pour la génération future, afin que les enfants puissent voir l’histoire de Samory Touré. »
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