Lola- Éleveurs en colère : le lourd tribut d’une transhumance mal encadrée ?

il y a 5 heures 33
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Une nouvelle vague de tensions secoue la sous-préfecture de Lainé, dans la préfecture de Lola, où les éleveurs se disent profondément affectés par des violences intercommunautaires. Selon les chiffres avancés par le bureau régional des éleveurs, plus de 500 bœufs auraient été abattus ces derniers jours par des habitants de Lainé, en réaction aux conflits persistants entre cultivateurs et éleveurs.

Bamba, chargé des conflits au sein de ce bureau, se dit consterné par cette perte colossale : « Les populations de Lainé sont sorties massivement avec des armes dans les districts de Fougnan, Kegneta, Sinkoré et Manankö. Selon nos décomptes, plus de 500 têtes de bétail ont été abattues. Ils ne font plus de différence entre nous, Guinéens, et les autres. Tout le monde est visé. Pourtant, ce n’est pas ce que stipule la décision du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. »

Pour lui, ces violences sont alimentées par des messages hostiles véhiculés par certains ressortissants, attisant la haine envers les éleveurs guinéens, notamment ceux en transhumance.

Mais au-delà de ces actes, M. Bamba pointe un doigt accusateur sur le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, qu’il accuse de passivité et de favoritisme.

« Nous sommes marginalisés par notre propre ministère. Nos préoccupations ne les intéressent pas. Aucun mot du ministre, aucun soutien. On nous a abandonnés pendant que nos animaux sont massacrés », dénonce-t-il.

Il appelle également à une réaction forte du Ministère de la Justice, estimant que son silence face à ces violences constitue une atteinte grave aux droits humains.

Du côté du gouvernement, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, M. Félix Lamah, a déclaré lors de sa récente visite dans la région forestière avoir échangé avec les autorités administratives et les forces de sécurité pour mieux encadrer la transhumance :

« Nous travaillons pour éviter toute transhumance sauvage et désorganisée. Des dispositions sont en cours dans les préfectures concernées afin de gérer efficacement cette problématique »

Malgré ces assurances, le fossé entre les discours officiels et la réalité sur le terrain semble encore profond.

Amara Souza Soumaoro, correspondant régional à N’Zérékoré

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