PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Autrefois, le koho était un instrument de musique traditionnelle qui accompagnait les grandes cérémonies de réjouissance, de sacrifice et les funérailles des chefs importants. Ces deux bois sont perforés au centre, avec une fente qui génère un son mélodieux. Elles sont frappées par les joueurs à l’aide de deux morceaux de bois.
Cependant, à cause de la modernisation, cet instrument est en voie d’extinction.
Les rares instruments restants sont rongés par les termites et autres parasites. C’est ainsi qu’ils deviennent de plus en plus rares dans les villages.
Dans une entrevue menée par l’équipe locale de Guinéenews basée dans la région, nous avons interrogé François Doré, un des sages de Lola, concernant le koho.
Selon lui, « les gens commencent à vulgariser les choses maintenant, sinon c’est un instrument de danse très sacré ».
Avant, quand les grands masques de renom sortaient, une seule fois par an, il fallait enlever son bonnet. On peut dire que c’est son attribut koho que tu vois comme ça. Cet instrument est rare, par contre, dans certaines contrées, tu les trouves, mais ça ne sort qu’à des occasions exceptionnelles. Koho ne sort pas comme ça, comme les autres instruments. Comme les choses tendent à être vulgarisées maintenant, s’il y a une grande personnalité qui vient, souvent, on le voit.
Avant, quand les gens partaient dans la forêt, ils faisaient 7 ans là-bas. C’était le lieu d’initiation: tu apprenais tout, y compris, comment il faut confectionner ses instruments de danse.
C’était une bonne éducation qu’on recevait dans cette forêt », a-t-il expliqué.Pour lui, chaque masque qui sort a une signification. Le masque appelé kpan est un masque de réjouissance. Il sort, il blague avec les gens.
Le kogo des femmes et celui des hommes n’ont pas la même signification. Le koho, c’est pour des hommes, et le kono, c’est pour des femmes. Ils s’appellent togba kono et koho. Ce n’est pas la même chose.
Togba était un groupe que les femmes adoraient et quand elles sortaient pour la réjouissance, il y en avait qui prenaient des cornes de bœuf et d’autres qui prenaient des tiges de bambou.
C’est très différent de l’autre qui accompagne souvent les masques. Ça, les gens peuvent venir avec, lors des grandes cérémonies. En cas de décès d’un patriarche, les gens peuvent venir avec ça pour accompagner les grands masques de la contrée.
Cet instrument accompagne toujours les masques.
Les gens l’ont presque abandonné aujourd’hui. On ne le voit que dans les grandes cérémonies pendant lesquelles, les gens le jouent avec les masques. C’est à l’occasion des réceptions, de la fête de l’indépendance et souvent derrière les masques, dans certains villages. Même les flûtes ont tendance à disparaître à Lola.
Avant, on voyait ça avec des groupes dans les villages. Lorsqu’on avait des nouvelles d’eux, on s’y rendait pour les appeler.
Koho accompagne toujours les masques, c’est un instrument important dans la tradition. »