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Le licenciement et l’emprisonnement des employés dans les sociétés minières sont devenus récurrents en Guinée. Le cas des employés de la société UMS et celle de CBK cette semaine en sont des illustrations parfaites du triste sort réservé à la classe ouvrière guinéenne.
Si certains justifient cet état de fait par l’indifférence des gouvernants, d’autres cependant pointent l’inefficacité du mouvement syndical guinéen miné par une crise sans précédent, mais également le non-respect des conventions par ces sociétés minières.
Pour Salifou Camara, membre de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), il est inadmissible que des guinéens soient injustement maltraités chez eux, sans que le mouvement syndical, dans sa globalité ne pipe mot.
« Nous disons « non », nous ne pouvons pas accepter quelle que soit la manière ou la méthode, que nos compatriotes soient emprisonnés par des étrangers sans que le mouvement syndical guinéen ne réagisse, sachant que ce qu’ils exploitent là et qui les rende service chez eux, c’est l’héritage de nos ancêtres. C’est pourquoi nous lançons un appel à toutes les structures syndicales à venir en solidarité, pour soutenir nos frères qui sont victimes d’injustices… Et nous disons au président Mamadi Doumbouya que les travailleurs ne comptent que sur lui, pour les défendre », a-t-il indiqué
Par ailleurs secrétaire général de la FSPE, le syndicaliste a aussi invité le colonel président, l’inspecteur général du travail et ses collègues du syndicat à s’impliquer afin que justice soit faite et que ceux qui sont injustement licenciés ou qui sont en détention soient libérés et rétablis dans leurs droits.
Enfin, il a invité les sociétés minières au respect de la dignité et de la personnalité humaine.
« Nous leur demandons de prioriser le dialogue et de négocier avec les personnes concernées qui sont les travailleurs. Si cela n’est pas fait, nous allons tous monter au créneau pour défendre nos frères qui travaillent dans les zones minières », dira Salifou Camara
Alhassane Fofana