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Poursuivi pour des faits présumés de détournement des deniers publics, enrichissement illicite, corruption et complicité, l’ancien ministre de la Défense, Mohamed Diané, était devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). En raison de l’absence de son avocat Me Ciré Clédore Ly, le procès a été renvoyé au 29 janvier 2024, à la demande du prévenu. Mais avant, un débat plus ou moins tendu a eu lieu entre lui et le juge Francis Kova Zoumanigui.
Avant de rendre sa décision de “renvoi ultime” à une semaine, le juge a rappelé que la procédure visant Dr Diané traîne depuis 11 mois devant la chambre de jugement en raison des renvois demandés par le prévenu. L’ancien ministre de la Défense a ainsi demandé à la chambre de jugement d’appliquer les décisions antérieures intervenues devant la chambre de contrôle de l’instruction, la Cour suprême et la Cour de Justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
En réponse, le juge a, dans un ton ferme, rappelé à l’ancien ministre que la Crief ne reçoit aucune imposition de quelque juridiction que ce soit. « Lorsque le droit est de votre côté, nous n’avons jamais hésité, nous appliquons la loi. Nous donnons droit à qui le mérite. Ni l’État guinéen, ni le parquet, ni la défense, encore moins une autre juridiction, personne ne nous impose sa volonté. Nous sommes saisis des faits, la loi est claire. Ce sont ces faits là qui seront débattus ici, ce n’est pas la volonté de quelqu’un d’autre. La volonté du parquet, de la partie civile, de la défense ou d’une autre juridiction, même pas la Cour suprême de Guinée, lorsque ce n’est pas légal, ça ne passera pas, en tout cas si c’est nous qui jugeons. Même pas l’État guinéen, il est une partie à l’audience. L’État guinéen a fait des demandes ici qu’on a rejetées. Notre souci, ici, c’est comment appliquer la loi. Ce n’est pas les humeurs de qui que ce soit qui passe ici tant que nous nous jugeons. Nous sommes très à l’aise, nous sommes très sereins. Nous sommes imperturbables par nature. Le jour où cette tentation d’être perturbée viendra, j’irai me coucher au village. J’ai prêté serment pour dire le droit, pas pour servir les humeurs de qui que ce soit », a déclaré le juge Francis Kova Zoumanigui d’un ton ferme.
L’audience est jusqu’au 29 janvier 2024 pour la suite des débats
L’article Le juge Francis Kova Zoumanigui à Dr Diané : « J’ai prêté serment pour dire le droit, pas pour servir les humeurs» est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.