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L’ONG « Notre jeunesse, notre Avenir » a réuni à Labé ce samedi, 31 mai 2025, plusieurs acteurs autour du thème « violence en milieu scolaire, causes, conséquences et mode de prévention ». La rencontre d’échanges a réuni des acteurs, notamment la sécurité, la justice, le corps enseignant et la société civile. C’est la bibliothèque communale de Labé qui a servi de cadre aux échanges, réunissant des élèves venus de 12 établissements scolaires. La démarche vise à éduquer les jeunes sur les comportements à risque et sur la prévention de la violence dans les écoles, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Prenant la parole, Dr Alpha Diallo, président de l’ONG « Notre Jeunesse, Notre Avenir « , est revenu sur ce qui a motivé la tenue d’une telle rencontre.

« Dans ce monde où il y a des inégalités, chacun de nous doit rappeler l’importance de la paix. Nous avons constaté qu’il y a souvent des violences en milieu scolaire. C’est pourquoi, notre ONG a jugé nécessaire d’organiser cette rencontre à Labé pour sensibiliser les élèves à travers leurs encadreurs. Chaque école a fourni quatre participants. Notre objectif, c’est d’amener tous ces acteurs à parler avec ces élèves, les sensibiliser en leur faisant savoir que la paix que nous prônons ne commence pas par les grandes décisions des politiques. Elle commence plutôt par nous-mêmes, dans nos écoles, dans nos foyers, dans les faits et gestes de chacun de nous et de la manière dont nous traitons les autres. Après cette rencontre, nous voulons que les élèves soient les promoteurs de la paix en milieu scolaire. Qu’ils soient des messagers auprès de leurs camarades sur les notions de non-violence », a fait savoir Docteur Alpha Diallo.
Pour sa part, Boubacar 3 Barry, le président du tribunal de première instance de Labé, a expliqué le concept de violence en milieu scolaire avant d’exhorter les élèves à œuvrer dans le respect de la loi.

« Nous vous parlons aujourd’hui des violences en milieu scolaire. Cette séance de sensibilisation doit vous permettre, à la sortie d’ici, que vous soyez des ambassadeurs dans vos différentes écoles. Beaucoup pensent que les violences ne sont que physiques. Il y a plusieurs définitions de la violence. Mais selon l’OMS, la violence est définie comme étant l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menace à l’encontre des autres ou soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou qui risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques. A l’école, les violences peuvent entretenir entre élèves (injures, bagarre, blessures, meurtre…). Il peut y avoir aussi des violences sur des élèves par des encadreurs ou formateurs (harcèlement, des notes subordonnées à quelques choses, des cas de viols…). Nous, autorités judiciaires, nous avons un rôle clé dans la promotion de la culture de la paix et de la non-violence en milieu scolaire, même si nos actions sont souvent indirectes. Notre contribution repose sur l’application de la loi, la protection des droits des enfants, la prévention des violences et la sensibilisation au respect des règles. Nous lançons également l’alerte, qu’il est interdit de se munir à l’école d’objets comme des ciseaux, des couteaux, ou de consommer des produits dangereux, comme des stupéfiants. Car certaines violences sont considérées comme des infractions graves, punies par le code pénal. Si je prends l’exemple du viol, nous recommandons aux élèves et aux encadreurs de s’en méfier. Car c’est un acte sévèrement puni, de 5 ans à la perpétuité en fonction de la gravité de l’acte. En assurant donc la répression des actes de violence dans le cadre scolaire (vols, agressions, viols, vandalisme, escroquerie, harcèlement, la complicité, association de malfaiteurs, injure…) les autorités judiciaires montrent que nul n’est au-dessus des lois, contribuant ainsi à l’instauration d’un climat de paix et de justice. Elles s’assurent que les auteurs de violence, qu’ils soient élèves, enseignants ou tiers, soient poursuivis conformément à la loiç », a déclaré le président du tribunal de première instance de Labé.
Au nom des encadreurs, Thierno Boubacar Pathé Diallo, enseignant et proviseur dans une école privée de Labé, a exprimé tout l’intérêt qu’il a tiré de cette rencontre.

« Cette rencontre d’échanges va aider les élèves à développer des compétences de médiation, d’écoute et de résolution pacifique des conflits en milieu scolaire. A l’issue de cette rencontre, il a été rappelé combien de fois il est important de bannir la violence en milieu scolaire. Si elle est utilisée comme forme correctionnelle par certains enseignants, nous devons passer par tous les moyens à l’éradiquer. En utilisant la prévention, l’information, l’éducation, la formation. Passer surtout par l’éducation civique et la morale. On a été outillé théoriquement et techniquement sur comment prévenir, adoucir voire atténuer ou interdire les violences en milieu scolaire. Nous remercions sincèrement cette ONG pour avoir pensé à réunir dans une même salle, élèves, encadreurs et homme droit pour parler de ce thème aussi important. Nous souhaitons que ce genre de rencontres soient périodiques tout en associant les élèves, car nous enseignants, nous rencontrons assez de difficultés dans les écoles. Car le plus souvent, nous assistons à des violences entre élèves et élèves, parfois des violences commises par des élèves contre des enseignants. De toute façon, nous allons démultiplier ces connaissances acquises auprès des autres collègues », s’est engagé Thierno Boubacar Pathé Diallo.
Du côté des élèves, le message est bien compris. D’où leur engagement à œuvrer pour lutter contre la non-violence en milieu scolaire.

« Le thème débattu dans cette salle nous concerne directement. Parce que le plus souvent, nous posons des actes contraires à la loi dans l’ignorance. A écouter les explications du président du tribunal sur les formes de violences, on se rend compte clairement qu’en longueur de journée, nous sommes exposés à ces violences en milieu scolaire. Par exemple, parler mal à son ami, faire le harcèlement envers certaines camarades. Et au-delà, il y a même certains élèves qui vont jusqu’à s’en prendre aux enseignants violemment. Ce sont des pratiques qu’ils nous ont conseillé de bannir à l’école. Au sortir de cette salle, nous devenons en quelque sorte des ambassadeurs auprès des élèves de nos différents établissements et pourquoi pas dans toutes les écoles de la préfecture », a dit Oumar Béla Baldé.
La rencontre a pris fin par la phase des questions réponses entre élèves et conférenciers afin de répondre à certaines préoccupations. Des livrets du participant en guise de support ont été remis à tous les participants pour renforcer leurs capacités en culture de la paix et de la non-violence en milieu scolaire.
Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com
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