La Guinée ciblée par le Canada pour une immigration francophone

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La nouvelle vient d’atterir sur le desk de Guinéenews©. Le ministre fédéral du Canada chargé de l’immigration, Marc Miller, a annoncé le lancement d’un projet pilote pour permettre à quelque 2 000 étudiants étrangers – dont des Guinéens – d’obtenir plus rapidement la résidence permanente à condition de venir en premier comme étudiant dans des établissements scolaires désignés – ailleurs que dans la province francophone du Québec, destination privilégiée des francophones désireux d’aller étudier au Canada.

Quoique le Canada soit officiellement un pays bilingue – français et anglais – en réalité la présence francophone hors Québec fait face à un risque d’extinction due à l’assimilation dans l’océan anglais nord américain. L’objectif du gouvernement fédéral canadien est de maintenir la présence francophone dans des communautés historiquement francophones dans les autres provinces que le Québec.

Selon le ministre canadien, « ce programme pilote vise à permettre à un maximum de 2300 étudiants étrangers inscrits dans des établissements postsecondaires de langue française de passer directement d’un statut de résident temporaire à un statut permanent après l’obtention de leur diplôme.« 

Les détails seront annoncés plus tard, mais des ressortissants de 33 pays francophones et « francophiles » dont la Guinée seront encouragés à s’inscrire à leurs frais à des programmes de formation dans des établissements scolaires désignés – dont la liste n’a pas été publiée encore – et seront garantis la résidence permanente à la fin de leurs études. En plus les étudiants pourront venir avec leurs familles qui auront un statut de résident temporaire. Les communautés désignées sont surtout à l’est du Canada (Nouveau Brunswick, Ile Prince Edouard, Nouvelle Ecosse et Terre Neuve) mais aussi en Ontario, à l’ouest et au Nord.

Les conditions d’admissibilité au programmes sont les suivantes:

  • être de niveau postsecondaire (une formation post baccalauréat guinéen);
  • être à temps plein;
  • être d’une durée de 2 ans ou plus;
  • mener à l’obtention d’un grade ou d’un diplôme;
  • avoir le français comme principale langue d’enseignement (plus de 50 % des cours sont offerts en français).

Pour le ministre Marc Miller, « ces étudiants avec leurs compétences en français et leur éducation canadienne, une fois diplomés seront en mesure de contribuer au marché du travail canadien et d’enrichir les communautés francophones en milieu minoritaire dans tout le pays« .

Ceci représente un changement radical avec le taux de refus très elévé – plus de 80 % – des africains francophones et Guinéens désireux d’étudier au Canada. La raison étant vague surtout le standard « je ne suis pas convaincu que vous retourneriez dans votre pays à la fin de vos études » est maintenant éliminée. Mais l’exigence de la capacité financière entre 16 161 CAD et 20 635 CAD  (environ 102 millions GNF et 130 millions GNF) – selon la taille de la communauté où se trouve le campus principal de l’établissement d’enseignement –  demeure en force.

Le Canada fait fasse à un vieillissement de sa population, une faible natalité et une pénurie de main d’oeuvre fait appel à une immigration massive pour peupler le pays. En 2023 le Canada a acceuilli 465,000 immigrants dont la majorité de l’Inde, Philippines. De 2020 à 2022, la Guinée a vu 1,200 immigrants qui sont venus s’installer officiellement au Canada, la majorité au Québec.

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