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La ferme détermination des services spéciaux chargés de la lutte contre la drogue et le crime organisé à traquer les personnes hors-la-loi ne souffrent d’aucune ambiguïté.
Ce mercredi 19 mars, ils ont procédé à la présentation d’une importante quantité de faux médicaments, saisie le 8 mars dernier, sur un camion frigorifique, immatriculé RC 9145, à Kountia Magasin, en haute banlieue de Conakry.
Des représentants du ministère de la santé et de l’hygiène publique, le haut commandement de la gendarmerie, ainsi qu’un huissier de justice étaient présents à cette cérémonie qui a eu lieu dans l’enceinte des services spéciaux.
Ces médicaments impropres à la consommation, sont composés d’antibiotiques, d’antifongiques, d’antalgiques, d’anti-inflammatoires, d’aphrodisiaques entre autres…
C’est suite à une filature depuis le départ du camion de la Sierra-Leone, qu’ils sont parvenus à arraisonner le camion frigorifique, avec à son bord 562 cartons remplis de faux médicaments, d’une valeur de 2 milliards GNF.
« C’est un honneur pour moi de vous présenter cette saisie de 562 cartons de faux médicaments de gammes diverses en provenance de la Sierra-Leone. La valeur estimative de ces faux médicaments est 2 milliards de francs guinéens. Nous avons reçu cette information depuis la frontière, de l’embarquement de faux médicaments qui viennent en direction de Conakry. Donc nous l’avons filé, c’est à Kountia Magasin que nous avons mis main sur le véhicule », a expliqué le commissaire principal de police, Foromo Soropogui.
Toutefois, l’officier de police a précisé qu’ils n’ont pas pu mettre la main sur le conducteur du camion. D’après lui, lorsque ce dernier a réalisé que les agents des services spéciaux étaient à sa course-poursuite, à partir de la zone de kilomètres 36, il en a aussitôt accéléré jusqu’au niveau de Kountia Magasin où il a profité de l’embouteillage pour immobiliser le véhicule juste à côté, avant de prendre la poudre d’escampette.
En revanche, il a tenu à rassurer, que la procédure suivra son cours normal jusqu’à l’identification, puis l’interpellation de tous ceux qui sont impliqués dans ce trafic.
Lors de cette présentation, Dr Sékou Sylla de la direction de la pharmacie et du médicament, a salué la démarche et la vigilance des services spéciaux qui ont réussi ce coup de filet. Il a déclaré qu’il s’agit effectivement de faux médicaments, impropres à la consommation.
En s’appuyant sur le cadre juridique de cette lutte contre les faux médicaments, il rappelle que « la loi n’y badine pas, la loi va droit au but. Une fois que le médicament est sorti du circuit normal, il devient automatiquement faux médicament. Les fraudeurs sont ingénieux. Ils ont pensé à tout type de médicaments. Il y a des anti-inflammatoires, des antibiotiques, des aphrodisiaques et je vois même un produit qui contient quatre principes actifs sans tenir compte de ce que ces 4 principes actifs peuvent causer à l’organisme. En consommant ces produits, il y a des conséquences très graves pour la santé. Par exemple, lorsque vous prenez un médicament comme l’amoxicilline qui n’est pas approprié pour guérir les maux ventre, ce médicament n’aura aucun effet sur l’organisme. Et cela a des conséquences néfastes pour la santé de l’homme », a-t-il laissé entendre.
Ces médicaments devraient dans les prochaines heures être présentés à un parquet d’instance avant leur destruction.
Alhassane Fofana