Kissidougou : un journaliste accuse le préfet de l’avoir agressé

Le journaliste Mohamed Kéita, correspondant de la radio Nourdine FM, basé à Kissidougou, accuse le préfet, le Colonel Charles Kolipé Lamah, de l’avoir agressé physiquement et d’avoir contribué à endommager son téléphone. Les faits se sont produits le samedi, 29 novembre 2025, dans la commune urbaine. Selon notre confrère, le préfet l’a bousculé publiquement, faisant tomber son téléphone, à l’occasion d’une activité marrainée par la directrice nationale des impôts, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Les faits ont eu lieu au stade préfectoral à l’occasion de la finale du tournoi inter-quartiers de football organisé par la jeunesse. Le préfet s’en serait pris physiquement à Mohamed Kéita. « Nous étions sur les pas de la directrice nationale des impôts, de sa concession jusqu’au niveau de la préfecture. Quand nous sommes arrivés là, j’étais en train de filmer les dames venues accompagner la directrice. Le préfet m’a dit de quitter les lieux. Je lui ai demandé pour quelles raisons j’allais quitter. J’ai continué à faire mon travail. Quelques temps après, juste à l’entrée du stade préfectoral, il m’a bousculé. Finalement, mon téléphone est tombé. Les gens venus pour la circonstance ont marché dessus et l’écran a été endommagé. Cette situation m’a irrité.  Les agents qui étaient postés là m’ont plaidé. Ce qui fait que j’ai réussi à me ressaisir », explique Mohamed Kéita.

Par ailleurs, notre confrère affirme que c’est la énième fois qu’il est victime des agissements du Colonel. « Me concernant, il faut dire que le préfet n’est pas à sa première, ce n’est ni sa deuxième ni troisième, mais c’était sa quatrième fois de m’attaquer ainsi. La réaction du préfet à mon endroit n’est pas anodine. C’est tout simplement parce que nous faisons correctement notre boulot, celui de dénoncer les tares qui gangrènent notre ville. Et s’il pense qu’en m’intimidant je vais me taire, il se trompe. Je suis déterminé à 100% », a fait savoir Mohamed Keita.

Informé de cette attaque, Ousmane Nino Sylla, correspondant du site Lerevelateur224, également victime du préfet, a condamné cette autre agression.

Ousmane Nino Sylla, correspondant du révélateur 224

« Je condamne fermement l’agression physique et même verbale de notre confrère Mohamed Keita, correspondant de la radio Nourdine FM à Kissidougou. C’est regrettable que l’auteur de cette agression ne soit autre que le préfet, Charles Kolipé Lamah, le premier magistrat de la préfecture, lui qui est censé être un exemple, qui est censé protéger la presse dans l’exercice de son travail. Mais, s’il est le premier à agresser les journalistes, c’est vraiment regrettable pour notre préfecture. Je dirai que je ne suis pas surpris de cette attitude du préfet, parce qu’il a fait de cela sa tasse de thé. L’intimidation, l’humiliation des journalistes, il a fait de tout ceci son sport favori. À chaque fois, il est en confrontation avec les journalistes. J’exprime tout mon soutien à notre confrère Mohamed Keita. Je ne suis pas surpris, parce que moi-même, j’ai été victime des mêmes agissements du préfet lors du lancement des travaux des voiries urbaines. Devant tout le monde, il n’a pas hésité à s’en prendre à moi, à me jeter des propos déplacés, devant tout le monde, alors que j’étais en train de faire mon travail », a lancé notre confrère, très indigné.

Toutes nos tentatives pour avoir la version du préfet sont restées vaines.

Affaire à suivre !

De Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin.com

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