Kindia en ébullition : les femmes du camp Kèmè Bouréma manifestent contre leur expulsion

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Depuis la prise du pouvoir le 5 septembre 2021, le gouvernement guinéen a entrepris une vaste opération de récupération des domaines appartenant à l’État à Conakry ainsi qu’à l’intérieur du pays. C’est pourquoi, depuis plusieurs jours, les autorités militaires ont commencé à délimiter le Camp Kémé Bouréma, la première garnison militaire de la Guinée. Les civils qui y habitent depuis des décennies, sont sommés de quitter le secteur de Bibane et Bellevue, qui se trouve dans le périmètre du camp. Les femmes de ces deux secteurs, situés dans le camp militaire, ont organisé une manifestation ce mardi pour attirer l’attention des autorités sur leur situation.

Cette manifestation a commencé au Camp Kémé Bouréma et s’est déroulée jusqu’à la préfecture de Kindia sans heurts ni incidents. Saran Camara, l’une des manifestantes, explique leur inquiétude : « ils sont venus démolir nos maisons sans avertissement. Nos maris sont décédés, d’autres sont malades et nos enfants sont à l’école, sans avenir. Les civils et les militaires ne peuvent pas cohabiter, cela finira par dégénérer si la clôture est installée ici. Nous avons perdu, nous n’avons nulle part où aller. Ils auraient dû nous trouver un endroit avant de commencer ce processus et convoquer l’habitat de Kindia qui nous a vendu les terrains en sachant qu’il s’agit d’un domaine appartenant au camp. »

Munies de banderoles sur lesquelles l’on peut lire « l’ensemble des femmes victimes d’expulsion demandent aux autorités préfectorales de respecter la délimitation établie par feu Lansana Conté ». Ces femmes sont principalement des veuves qui ne savent plus vers qui se tourner. Elles demandent l’implication des autorités religieuses et préfectorales.

Il est à noter que depuis le début de ces opérations, les parties litigieuses sont placées sous haute surveillance par les forces de défense et de sécurité qui veillent au grain.

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