Kankan : Zoom sur le quotidien des hommes de Kèlèmè-Tombonkan

Au-delà de l’agriculture et l’orpaillage, les habitants du district Kèlèmè-Tombonkan, relevant de la sous-préfecture de Balandou dans la préfecture de Kankan, pratiquent également la pêche traditionnelle qui est l’une des activités les plus convoitée de la localité

À 6H du matin, les hommes de Kèlèmè-Tombonkan convergent vers le marigot dénommé Fankasso situé à quelques kilomètres dudit district. Aboubacar Diané, père de famille est là avant chaque levée de soleil, pour la pêche.

« Cette activité que nous menons ici, qu’est la pêche traditionnelle, nous l’avions hérité de nos pères, qui l’ont hérité de leurs grands pères également donc, c’est une question de génération. Comme vous voyez déjà, nous mettons des filets dans l’eau et revenir vérifier après 24h, on peut ne pas trouver de poissons, quand nous venions pour vérification », a-t-il fait savoir.

Plus loin, il explique comment ils arrivent à attraper les poissons avec un enclos, fabriqué à l’aide du bois

« Cet enclos que vous voyez, je suis dedans comme ça pour vérifier si les poissons sont rentrés dedans, nous l’appelons en Maninka “Gnankan” c’est une forme de piège pour attraper les poissons car, nous mettons des nourritures à l’intérieur pour attirer ces animaux aquatiques. Une fois qu’ils rentrent, ils ne peuvent plus sortir », a précisé Aboubacar Diané, avant d’évoquer les difficultés liées à la pratique de cette pêche traditionnelle.

« Bien que nous profitions beaucoup de cette pêche car, ça nous aide à avoir de quoi manger et revendre même, quand on gagne beaucoup, mais, nous avons des énormes difficultés. Parfois, nous rencontrons des serpents dans l’eau c’est pourquoi, il faut toujours être armé soit, avec le fusil, soit avec des machettes. Les filets sont très chers, il y’a des caïmans et hippopotames qui détruisent ces filets parfois et pour en avoir des nouveaux, c’est tout à fait un problème. Les pirogues que nous utilisons aussi, il faut toujours veiller sur elles, en cas de panne pour les réparer », a-t-il laissé entendre

Kankan, Mohamed DIANÉ pour actuguinee.org : 622074075

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