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La sous-préfecture de Kanfarandé, est une zone agro-pastorale par excellence, située dans la préfecture de Boké. On y pratique l’agriculture, l’élevage et la pêche. Mais, ce travail de la terre, qui constitue la principale activité des habitants, est confronté à d’énormes problèmes qui freinent son développement. Enclavement, conflits entre agriculteurs et éleveurs sont le quotidien de ces populations qui manquent d’équipements pour mener à bien leurs activités, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Dans la sous-préfecture de Kanfarandé, les principales cultures qu’on rencontre sont le riz dans les plaines, les arachides, le fonio, le mil, le manioc, la patate douce et de nombreuses cultures maraîchères.
Mais, les districts situés dans les îles sont difficilement accessibles. Il faut partir d’un bras de mer à un autre pour rejoindre certains villages. Les agriculteurs rencontrent de sérieux problèmes.
C’est le cas de Camara Aboubacar, ancien chef service du développement rural et conseil agricole de Kanfarandé, qui se plaint de cette situation. « Les paysans d’ici sont confrontés à beaucoup de phénomènes. C’est d’abord l’enclavement vers l’accès des zones de production, mais aussi le manque de moyens de production. Nous n’avons pas de Tracteurs, ni de Motoculteur, ni de Charrue. Les paysans d’ici travaillent uniquement avec les instruments rudimentaires. En gros, nous n’avons pas d’intrants agricoles. Nous n’avons pas de magasins où on vend des engrais », a laissé entendre Aboubacar Camara
Outre ces difficultés, les conflits entre cultivateurs et éleveurs sont récurrents, ajoute notre interlocuteur. « C’est un phénomène qui sévit ici. Il y a le nomadisme pastoral. Les animaux détruisent régulièrement les cultures des paysans. Personnellement, je suis souvent victime des dégâts de ces animaux. Dans les villages, les litiges ne finissent pas. Mais souvent, quand les problèmes se posent, nous faisons recours à la méditation des notables pour concilier les parties », a faits savoir Aboubacar Camara.
Pour relancer le secteur agricole dans cette contrée, l’ancien chef service du développement rural et conseil agricole de Kanfarandé plaide auprès de l’Etat pour appuyer les paysans de la localité. « Les agriculteurs de Kanfarandé ont besoin de moyens de production : un ou deux tracteurs, un magasin de ravitaillement en intrants Agricoles, etc… », a plaidé Aboubacar Camara.
A l’instar de plusieurs sous-préfectures de Boké, Kanfarandé fait partie des localités où la présence de l’Etat est moins visible. Ici, il n’y a presque pas d’infrastructures publiques. Le peu qui existe est dans un état de vétusté avancé.
Depuis Boké, N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
Tél : 628-98-49-38
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