Journée mondiale de lutte contre le Sida : « Moi, je vis avec le VIH depuis 23 ans de cela. Je suis mariée, j’ai des enfants et.. »

La Guinée a célébré ce 1er décembre 2025, la 37e journée mondiale de lutte contre le Sida sous le thème: « Surmonter les perturbations, transformer la réponse au Sida ». La cérémonie a été présidé par le Premier ministre Bah Oury, en présence du ministre de la Santé, Dr Oumar Diouhé Bah, de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, représentants d’ONG et d’acteurs engagés dans la lutte contre le SIDA.

Le Premier ministre, Chef du gouvernement a ouvert la cérémonie en appelant à la Solidarité et à la résilience. « Il est crucial de protéger la vie, car la vie est sacrée. Nous devons garantir l’accès aux soins pour tous, y compris pour les personnes vivant avec le VIH. Nous devons aussi lutter contre la stigmatisation et informer nos jeunes sur les moyens de prévention » dit-il, avant de rappeler l’importance des actions concrètes.

« Nos centres de santé en construction auront des unités pour accueillir les personnes atteintes du VIH et leur permettre d’avoir un traitement de proximité. L’objectif est une Guinée sans Sida à l’horizon 2030 ».

De son côté, le ministre de la Santé. Dr Oumar Diouhé Bah, a dressé le bilan de la riposte nationale.

« Au 31 décembre 2024, le traitement antirétroviral a été offert gratuitement à plus de 98 000 patients infectés, chiffre passé à environ 101 000 patients en juin 2025. Pour briser la transmission mère-enfant, 303 999 femmes enceintes ont été dépistées sur 328 442 reçues en consultation prénatale » a-t-il déclaré, tout en soulignant les difficultés rencontrées.

« La lutte contre le VIH est confrontée à des défis, notamment la réduction drastique des financements de nos partenaires. Malgré cela, nous faisons preuve de résilience et cherchons des solutions durables pour maintenir l’accès au dépistage, au traitement et à la prévention ».

Présente à cette cérémonie, la présidente du Réseau Guinéen des Associations de Personnes infectées et affectées (REGAP+), Kadiatou Bodjè Baldé a insisté sur le rôle des communautés et des personnes vivant avec le VIH/Sida.

« Les personnes vivant avec le VIH ne sont pas seulement bénéficiaires, elles sont partenaires et garantes de l’efficacité de la réponse au Sida. Nous devons renforcer le financement national, assurer la disponibilité des médicaments et garantir un environnement légal protecteur »

Elle a également évoqué la situation des jeunes et des personnes âgées vivant avec le VIH.

« Les jeunes sont confrontés à la stigmatisation et à des difficultés d’adhérence au traitement. Nos aînés, eux, sont exposés à des comorbidités et à l’isolement social. Nous devons leur garantir respect, dignité et accès équitable aux soins »

Chaque personne vivant avec le VIH mérite respect, soins et amour.

Pour conclure, Hadja Kadiatou Baldé a lancé un message d’espoir et de solidarité.

« Nous ne laissons pas freiner. Nous allons transformer la réponse ensemble. Chaque personne vivant avec le VIH mérite respect, soins et amour. La Guinée peut atteindre l’objectif mondial de mettre fin au Sida comme menace de santé publique d’ici 2030 »

Mme Marie Loua a également fait un témoignage, mettant en lumière l’importance d’accepter et d’inclure les personnes vivant avec le VIH, et appelant à leur implication dans les décisions et programmes de lutte contre la maladie.

Moi, je vis avec le VIH depuis 23 ans de cela. Je suis mariée, j’ai des enfants et aucun d’entre eux n’a le Sida.

Mme Marie Loua a également fait un témoignage, mettant en lumière l’importance d’accepter et d’inclure les personnes vivant avec le Sida.

« Moi, je vis avec le VIH depuis 23 ans de cela. Je suis mariée, j’ai des enfants et aucun d’entre eux n’a le Sida. Ce matin, je suis là pour vous dire d’accepter les personnes qui vivent avec le VIH parce qu’avec le VIH, on peut se marier, avoir des enfants, faire une vie de famille. Le VIH est comme toutes les autres maladies », a-t-elle lancé, tout en soulignant que la lutte contre le VIH ne peut pas se faire sans les personnes vivant avec le VIH.

« La lutte contre le VIH ne peut pas se faire sans nous. Je demande au gouvernement de nous impliquer dans les décisions de prise de conscience et dans les décisions, dans les programmes sur le VIH… ».

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