Jean Paul Cedy lance la 1ère épreuve de l’examen d’entrée en 7e année : « écrivez ce que vous savez, n’attendez rien de quelqu’un »

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Initialement prévus par le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, les examens nationaux de l’année académique 2024-2025 ont débuté ce jeudi 12 juin 2025, avec le Certificat d’Études Élémentaires (CEE), également appelé examen d’entrée en 7e année, à travers l’épreuve de rédaction.

Cette année, 313 283 élèves, dont 146 906 filles, sont inscrits à cet examen, répartis dans 1 497 centres sur l’ensemble du territoire national. Selon la Direction communale de l’éducation de Kaloum, 1 605 candidats, dont 807 filles, passent le CEE dans cette commune. 55 salles sont mobilisées dans 4 centres d’examen. Il a été précisé que deux centres ont été délocalisés, notamment l’école primaire Almamiya et l’école primaire Tombo 1.

À l’école primaire de Tombo 1, on compte :

  • 13 salles d’examen
  • 376 candidats, dont 164 filles
  • 26 surveillants, dont 8 femmes
  • 2 agents de sécurité
  • 2 agents de santé

Ces chiffres témoignent de l’engagement des autorités à garantir des conditions d’examen optimales, inclusives et sécurisées.

Appel à la responsabilité et à l’excellence

Le Directeur communal de l’éducation, Ibrahima Yattara, a déclaré : « Cette année, les évaluations nationales sont placées sous le signe de la responsabilité et de la conscience professionnelle. J’en appelle à l’engagement de tous les acteurs éducatifs, en particulier les enseignants, à faire preuve d’un professionnalisme exemplaire, d’intégrité et d’un sens élevé du devoir. Être enseignant, c’est bien plus que transmettre le savoir. C’est façonner les citoyens de demain, inculquer les valeurs du civisme, de rigueur, de solidarité et d’éthique. »

Le ministre Jean Paul Cedy s’adresse aux candidats

Présent à l’école primaire Tombo 1 pour le lancement officiel, le ministre de l’Éducation nationale, Jean Paul Cedy, a rappelé aux élèves que cet examen vise à mesurer ce qu’ils sont et ce qu’ils peuvent devenir pour la Guinée :

« Vous êtes là, alors concentrez-vous sur ce que vous êtes venus faire. Écrivez ce que vous savez, n’attendez rien de quelqu’un. Soyez sûrs de vous et faites la fierté de vos parents. Soyez à l’heure, soyez propres en venant à l’école. N’oubliez pas de manger : on ne peut pas réfléchir le ventre vide. Soyez polis : un élève poli est un élève qui réussit. »

Encouragements et recommandations

Le ministre a poursuivi : « Je ne vais pas vous souhaiter bonne chance, car vous êtes déjà là. Je vous souhaite du courage, je vous souhaite de réussir. Ce que nous voulons, en tant que parents, c’est votre bonheur. Mais ce bonheur, vous ne l’obtiendrez que par le travail. »

Il a ensuite adressé un message particulier aux filles :

« Les jeunes filles, je vous souhaite un avenir radieux. Je souhaite que vous poursuiviez vos études, que vous restiez aux côtés de vos familles et que vous bâtissiez de belles familles. Bon courage à toutes et à tous. »

Responsabilité des surveillants et des encadreurs

S’adressant aux surveillants, Jean Paul Cedy a insisté sur leur rôle.

« Vous êtes là pour prouver que nous sommes responsables, pas pour décourager les élèves. Ceux qui ont travaillé doivent être ceux qui réussissent. Ne les inhibez pas, ne les effrayez pas. Aidez-les de façon positive, sans tricherie », dit-il.

Il a souligné l’importance de la décentralisation de l’organisation de l’examen : « Nous prenons des risques en transférant certaines responsabilités aux communes. Prouvez que nous avons eu raison. Sinon, nous serons contraints de revenir à un centralisme rigide. »

Message clair aux délégués

Le ministre de conclure avec fermeté : « Je demande à tous les délégués de ne faire preuve d’aucune tolérance envers les surveillants qui ne remplissent pas correctement leur mission. Ce sont des adultes. Une faute est une faute. Remerciez-les immédiatement. Cela ne relève pas de la méchanceté, mais de la justesse. Je compte sur vous. »

Témoignage d’une élève déterminée

Maria Habib Camara, candidate de 11 ans, s’est confiée avec enthousiasme :

« Je suis prête à passer l’examen. J’espère l’avoir. Je me suis préparée en faisant le semi-internat, je révisais tous les soirs et le matin dès mon réveil. Je veux être la première de ma commune. »

Mamadou Yaya Barry 

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