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La suspension des cours dans les concessions scolaires aura bien des impacts négatifs non seulement sur la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, sur les programmes d’enseignement, mais aussi et surtout sur le calendrier scolaire et plus précisément le calendrier des examens nationaux session 2023-2024.
Le Syndicat National de l’Éducation (SNE) pense que des solutions d’ordre pédagogique pourraient être explorées pour rattraper le temps perdu. Ce sont entre autres. « la suppression des compositions du premier trimestre/semestre et considérer les moyennes de cours comme moyennes du premier trimestre/semestre des élèves ; la suppression des congés de pâques ; le réaménagement du calendrier scolaire en explorant deux hypothèses : la première consistera à maintenir la continuité pédagogique jusqu’au mois de juin et organiser les examens nationaux au mois de juillet et la deuxième hypothèse consistera à supprimer les matières auxiliaires ou de culture générale et reverser les heures au niveau des matières de spécialité pour les classes d’examen sans changer la charge hebdomadaire des enseignants et cela permettra de maintenir le calendrier des examens nationaux au mois de juin pour éviter les grandes pluies du mois de juillet ».
Dans cet entretien avec votre quotidien électronique, le secrétaire général du SNE s’est penché sur les perspectives à moyen et long terme. Là-dessus, il a tenu à souligner qu’il y a lieu de procéder à la digitalisation et à la dématérialisation du système éducatif guinéen (documents administratifs, ressources humaines et financières, carte ou cartographie scolaire, infrastructures et équipements scolaires, effectifs des élèves etc); la formation des enseignants en ingénierie pédagogique leur permettant de maîtriser les nouveaux outils numériques didactiques et pédagogiques pour être mieux outillés à apporter une riposte rapide aux éventuelles discontinuités des apprentissages en cas de la survenue d’une crise en apportant également un strict minimum de continuité pédagogique aux élèves et ce par l’enseignement à distance, les classes virtuelles , le télé-enseignement et le micro-enseignement ; la dotation des enseignants et les élèves de tablettes transformées en outils didactiques et pédagogiques, tout en s’inscrivant dans la réforme entreprise avant la survenue du coup d’État du 5 septembre 2021 consistant à doter les enseignants du primaire et leurs élèves de l’intérieur du pays en tablettes avec l’appui de l’ UNICEF car l’administration est une continuité; la dotation des écoles en bus scolaire pour faciliter la mobilité urbaine des élèves et des enseignants. Enfin, relancer la radio scolaire et doter les écoles de laboratoire, de cyber-espace, de projecteurs et de bibliothèques.
En mettant en exécution toutes ces recommandations, cela éviterait des crises inutiles et la franc-maçonnerie didactiques et pédagogiques dans notre système éducatif où seuls les initiés en mensonge, en populisme et en propagande crient partout en disant que l’école guinéenne se porte bien au moment où elle est moribonde, évanescente, déliquescente et dysfonctionnante, a expliqué le professeur de philosophie.
Alhassane Fofana