Insécurité à N’Zérékoré : un journaliste victime d’un cambriolage spectaculaire

il y a 5 heures 27
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La série noire des cambriolages nocturnes à N’Zérékoré continue de frapper, et cette fois, c’est un journaliste qui en paie le prix. Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 août 2025, aux alentours de 2 heures du matin, des malfrats ont opéré un vol spectaculaire au domicile d’Amara Souza Soumaoro, situé au quartier Gboyéba. Il est le correspondant régional du site mediaguinée.org et journaliste à Espace Forêt.
Le scénario, tristement récurrent dans la ville, s’est répété avec une précision inquiétante : intrusion discrète, neutralisation des occupants au gaz, puis pillage méthodique.
Un mode opératoire rodé
Selon le témoignage de la victime, les assaillants ont d’abord défoncé une fenêtre avant de pulvériser un gaz soporifique à l’intérieur de la maison. « Ma femme et moi étions dans un sommeil profond quand ils sont entrés. Ils ont commencé par emporter la télévision du salon, puis sont venus dans notre chambre. Là, ils ont pris mon iPhone 13 Pro Max, le Samsung de ma femme, tous nos bijoux, des vêtements, et de l’argent », raconte Amara Souza, visiblement éprouvé.
Le butin est conséquent : en plus des appareils et effets personnels, 35 000 FCFA et 280 000 FG qui se trouvaient dans son pantalon qu’il portait, ainsi que plus de 400 000 FG appartenant à son épouse, ont disparu. Les voleurs ont même fouillé la maison jusqu’à la douche, desserrant toutes les serrures sur leur passage.
Un choc personnel et professionnel
Pour ce journaliste habitué à relater les faits divers à l’aide de son téléphone volé, l’expérience prend une dimension amère : « On écrit souvent sur les victimes, mais on ne s’imagine pas être soi-même au centre d’un tel récit. C’est désolant… On met des années à se construire, et en quelques minutes, tout s’envole. »
À son réveil, il découvre, sidéré, trois de ses pantalons jetés sur la véranda, indices silencieux du passage des intrus. Alerté, le voisinage tente une recherche de fortune, mais les malfaiteurs se sont déjà volatilisés dans la nuit.
Une insécurité grandissante
Ce vol n’est pas un cas isolé. N’Zérékoré connaît depuis plusieurs mois une recrudescence d’attaques nocturnes menées selon le même procédé : utilisation de gaz soporifique, effraction, et fouille complète des habitations. « Mon oncle a vécu la même chose il y a peu, au quartier commercial. Plusieurs voisins également. Ce n’est plus un hasard, c’est une méthode bien huilée », déplore Amara Souza, appelant les autorités à réagir.
Dans un contexte économique difficile, la perte est d’autant plus lourde. « On se bat chaque jour pour avoir le minimum, et du jour au lendemain, on se retrouve dépouillé. Je m’en remets à Dieu, mais il faut que la sécurité des citoyens soit assurée », conclut-il, conscient que les chances de retrouver ses biens restent faibles malgré la déclaration faite auprès des autorités.
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