Inauguration du bac sur le fleuve Kakirima (Pita-Télimélé) : des difficultés persistent et préoccupent

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L’inauguration du nouveau bac sur le fleuve Kakirima, reliant Sansandyi (Sinta) à Thiankoroman (Sangaréyah), entre les préfectures de Pita et Télimélé, est chaleureusement accueillie par les résidents. Cependant, ils font face à d’importantes difficultés liées à son exploitation, notamment en raison du manque d’aménagement et d’infrastructures routières adéquates, rapporte Guineematin.com à travers son envoyé spécial sur le terrain.

Amadou Oury Bah, porte-parole du président du District de Sansandyi, a exprimé sa préoccupation concernant le nouveau bac récemment installé et qui ne fonctionne pas normalement.

Amadou Oury Bah, porte-parole du président du district de Sansandyi

« Nous avons inauguré ce nouveau bac, mais il manque de routes et d’aménagements. Actuellement, les véhicules ne traversent pas. Il n’y a que les motards et les piétons qui passent. En cette période des pluies, il n’y a pas de pirogue. C’est seulement le bac qui fonctionne. Cependant, il n’y a pas de routes. Depuis l’inauguration du bac avec l’arrivée de la première machine, la route, rien n’a été fait. Nous sommes inquiets. Nous demandons aux autorités de revoir cette situation, surtout le Ministère des Infrastructures et des Travaux publics. Nous remercions le gouvernement qui a eu l’initiative de nous envoyer le bac reliant la préfecture de Télimélé et à celle de Pita, à travers les deux localités, à Savoir Sinta et Sangaréyah. Vous avez constaté ce que nous vivons avec la population tous les jours. J’avoue qu’il y a une parfaite collaboration au sein des communautés qui ont des liens de parenté. Nous partageons tout, ensemble. C’est seulement le fleuve Kakirima qui nous sépare », a déclaré Oury Bah.

De son côté Ibrahima Kenda Barry, chef secteur Thiankoroman, a souligné les difficultés causées par le manque d’aménagement des points d’embarquement du bac en annonçant la création d’une nouvelle gare routière à Thiankoroman.

Ibrahima Kenda Barry, chef secteur de Thiankoroman

« Nous avons des difficultés liées à un manque d’aménagement de deux côtés l’embarquement du bac. Nous avons même un projet de création d’une gare routière à Thiankoroman avec l’ouverture de plusieurs lignes telles que Manda (Sénégal), Conakry, Kindia et autres. Si les autorités réalisent une route digne de nom, ça va soulager les citoyens. Ici, c’est un grand raccourci. Tous ceux qui quittent Pita, Kouyé, Hafia peuvent facilement passer par cette route. Et il y a suffisamment de citoyens. C’est pourquoi j’attire l’attention des investisseurs de venir pour l’ouverture de ce tronçon en créant un marché, une gare routière et autres services d’intérêt public. Il y a assez des potentialités agricoles et d’élevages », affirme notre interlocuteur.

Pour sa part, Sidiki Mansaré, conducteur du Bac, a décrit les défis rencontrés pour faire traverser les usagers.

Sidiki Mansaré, conducteur du bac

« Je suis le conducteur potentiel de ce bac jusqu’à ce que je forme un autre. Ma mission c’est de faire traverser les citoyens sur ce fleuve Kakirima reliant les préfectures de Télimélé et Pita. Il faudrait que les usagers sachent l’ouverture de ce bac ayant un intérêt communautaire. Mais, il y a rareté des clients pour le moment parce que l’accès au bac est difficile pour les usagers. La route n’est pas finie. Quand même, je suis motivé parce que tout début est difficile. C’est pourquoi je sollicite une assistance financière auprès des ressortissants de Thiankoroman et Sansandyi. Néanmoins les motos et les tricycles ainsi que les piétons traversent. Par contre, les véhicules ne peuvent pas traverser parce que les rives de deux côtés ne sont pas aménagées. Comme je disais tantôt, 5 à 10 motos peuvent traverser à un tour. Chaque motard paye 5000 GNF par passage. Les petits véhicules c’est 50 000 GNF aller-retour. Mais, les propriétaires des véhicules hésitent parce que les risques sont énormes. Les camions ne passent pour le moment. Je travaille à perte car dès fois je peux faire traverser une seule moto avec toutes les dépenses en huile et carburant. Il y a la boue partout, surtout en cette période des pluies. Je lance un SOS pour l’amélioration des conditions de travail et l’aménagement des rives pour faciliter les passages des personnes et leurs biens », a lancé le conducteur du bac, maître Mansaré.

Même son de cloche pour Abdourahmane Barry, habitant de Thiankoroman, qui parle de l’importance de l’ouverture et l’aménagement du bac sur le fleuve Kakirima.

Abdourahmane Barry, habitant de Thiankoroman

« Notre District Sanka, dans la CR de Sangaréyah, est très vaste et très peuplé. Pour aller au Sénégal, en Gambie, à Conakry où ailleurs, il faut marcher jusqu’à Kambanya pour voyager à cause du manque de véhicules de transport en commun. Traverser le bac est un véritable casse-tête », a-t-il laissé entendre.

Ces témoignages reflètent les défis actuels et les besoins urgents en infrastructure dans cette partie du pays.

De retour de Thiankoroman, (Pita) Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

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