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Après la prière de 16 heures, ce mercredi, 17 janvier 2024, Ibrahima Saïkou Diallo , alias CIA a été inhumé au cimetière de Bambeto. Il a été accompagné par une foule compacte.
CIA est décédé ce mardi, 16 janvier 2024 des suites d’un arrêt cardiaque à son orphelinat qui lui servait de domicile. Il s’en est donc allé d’une belle, douce, calme et paisible mort.
Il n’a point souffert, n’a dérangé ou fatigué personne.
Il est né vers 1970 à Palaga dans la préfecture de Pita. Ibrahima Saïkou Diallo est arrivé pour la première fois à Conakry en 1980 à l’âge de 10 ans. Sa mort est une perte énorme pour la République de Guinée en général et en particulier pour les nombreux bébés, enfants (filles et garçons) qu’il a accueillis et dont il a pris en charge l’éducation et l’instruction à travers son orphelinat dénommé « Aide aux enfants déshérités ». Il a été au service des autres presque toute sa vie . Il laisse un vide , un grand vide, difficile, assez difficile à combler.
Ibrahima Saïkou Diallo était une belle âme.Il a été père de famille avant même que sa chère épouse ne mette au monde des enfants issus de sa chair.
Il reste et demeure l’un des plus grands modèles pour la jeunesse de l’axe, pour la jeunesse guinéenne tout court.
Ibrahima Saïkou était un grand homme dont l’axe se souviendra à jamais.
Ibrahima Saïkou a vécu dignement, dévoué, honnête, sincère, fidèle, humble, altruiste , affable et reconnaissant.
Ibrahima Saïkou n’a jamais personnalisé un débat de son vivant. Il ne s’est non plus jamais attaqué à une quelconque autorité.
A travers ses œuvres Ibrahima Saïkou va demeurer dans nos esprits, dans nos cœurs. Il est juste allé chez Dieu parce qu’il est tout simplement bon.
La seule chose à laquelle Ibrahima Saïkou a échoué, c’est celle de faire du mal. Il n’a jamais pu en faire même à un moustique.
Grand frère ! Nous te pleurons parce tu es bon sinon nous sommes persuadés que tu n’as de place qu’au Paradis .
Personnellement je me demande désormais qui va refaire mon salon en le rendant neuf chaque fois qu’il sera abîmé sans que je ne paye un seul franc-guinéen car même quand je te disais que c’est le prix de la cola ou le transport des enfants tu m’as toujours dit non, garde ça pour toi, on est ensemble.
Je me demande qui va désormais aider les journalistes à faire correctement leur travail sans être inquiétés avant , pendant et après les manifestations, même les plus tendues sur l’axe.
Je me demande qui désormais les enfants et la jeunesse vont écouter.
Comme Tibou Kamara le disait en rendant hommage à Hamed Bakayoko de la Côte d’Ivoire, le temps ne t’effacera pas Ibrahima Saikou, l’oubli te retiendra car tu as vécu pour les autres.
Va en paix grand frère, dors en paix homme de sagesse, homme d’amour qui a toujours été utile aux autres peu importe leur origine.
Ousmane Tounkara
Journaliste