Guinéens en détresse au Niger et en Algérie : ce qu’envisagent les autorités de la transition

il y a 10 mois 80
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Face à la situation des guinéens bloqués en Algérie, au Niger ou entre les deux pays, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinées établis à l’étranger a présidé ce lundi 29 mai 2023, une réunion de la cellule de crise dudit ministère.

Une occasion pour le ministre et les autres membres de cette cellule, d’affuter les armes pour régler cette situation dans les meilleurs délais.

À date selon le ministre Dr Morissanda Kouyaté, ils ne connaissent pas avec exactitude, le nombre de guinéens concernés. Pour efficacement faire face à la situation, le ministre informe que l’ambassadeur de l’Algérie sera invité à prendre part à une réunion, qu’il présidera lui-même.

« Nous avons eu des informations depuis quelques jours, selon lesquelles nos compatriotes en Algérie, souffriraient et que certains seraient renvoyés entre l’Algérie et le Niger, d’autres sont au Niger. C’est vraiment un problème. C’est pourquoi la cellule d’urgence du ministère a été réactivée pour : (i) entrer en contact avec nos compatriotes qui sont là-bas, qu’il soit en Algérie, au Niger ou entre les deux ; (ii) pour prendre contact avec les autorités algériennes. Nous allons inviter l’ambassadeur d’Algérie en Guinée, pour travailler avec lui. Pour que nos compatriotes repartent par le désert, pourquoi ne pas aller les chercher ? Nous allons donc travailler avec l’ambassadeur tout à l’heure. Mais je crois qu’il n’y aura pas de problème vu les relations que la Guinée a avec l’Algérie depuis l’indépendance, nos pères fondateurs se sont bien entendus et ont travaillé ensemble. Je suis sûr que l’Algérie ne créera pas de problème aux guinéens », a-t-il expliqué au sortir de la rencontre.

Même si le processus de recensement des guinéens concernés par cette situation n’a pas pris fin, le ministre Morissanda estime le nombre à environ 1 000 personnes, tout en ajoutant qu’il s’agit des migrants qui sont arrivés dans ces pays clandestinement. Il a enfin rassuré que le rapatriement se fera prochainement.

« Actuellement, on nous parle d’à peu près mille 1000 personnes. Il y en a qui sont entre le Niger et l’Algérie, il y en a qui sont en Algérie et d’autres au Niger. Ce qu’on va faire, c’est d’entrer en contact avec eux immédiatement pour qu’il y ait une synergie pour qu’on puisse venir en aide à eux tous. Nous sommes autour de 1 000 mais ça pourrait aller au-delà. C’est pour vous dire que ce sont des bras valides, imaginez 1 000 guinéens à l’extérieur dans cette situation, on ne peut pas l’accepter. Nous sommes en train de travailler là-dessus. (…). L’autre chose, c’est que ce sont des migrants, qui sont venus là-bas clandestinement. Comme ils n’ont pas de statut, ils deviennent faibles, on les traite n’importe comment. C’est l’occasion d’attirer l’attention des jeunes pour qu’ils renoncent à cette idée », a-t-il lancé.

Par ailleurs, le ministre s’est réjouit du fait que les guinéens veulent rentrer au pays, une chose à mettre à l’actif du président de la transition.

Le ministre Dr Morissanda Kouyaté a rassuré que l’Etat fera face, dans les prochains jours, à la situation des guinéens en prison au Mozambique.

MohamedNana Bangoura

Lire l'article en entier