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Ce matin, sous le ciel de Conakry, un vent nouveau a soufflé. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un ministre a pris la parole non pas en français, langue héritée de la colonisation, mais dans les langues de nos ancêtres, celles qui résonnent dans nos cœurs et bercent nos foyers. Le ministre Aboubacar Camara et son équipe ont choisi de parler en peul, en soussou, en malinké, et dans d’autres langues nationales, pour expliquer à chaque Guinéen, sans exclusion, comment préserver l’eau, l’électricité et le gaz butane. Un acte révolutionnaire, un pont jeté entre l’État et le citoyen.
Imaginez un père de famille qui, après des années à payer des factures d’électricité sans comprendre les coupures, entend enfin un dirigeant lui expliquer, dans sa langue maternelle, que chaque goutte d’eau gaspillée assèche le puits du voisin. Qu’un jeune des quartiers populaires saisit, en malinké, que laisser une lampe allumée inutilement, c’est comme jeter de l’argent dans un fleuve. C’est cela, la puissance des mots qui touchent l’âme. La vérité simple : « L’eau, l’électricité et le gaz ne sont pas des dons infinis. Ce sont des trésors que nous devons partager avec sagesse pour qu’ils profitent à tous, aujourd’hui et demain. »
L’urgence d’agir ensemble se manifeste par des gestes simples. L’eau, source de vie, s’épuise lorsque les forages sont négligés. Fermer un robinet qui fuit, c’est sauver des dizaines de bidons d’eau pour une mère de famille. L’électricité, si précieuse, mérite d’être préservée : une lampe solaire coûte moins cher que des mois de factures impayées, et éteindre un appareil inutilisé évite une coupure qui pénalise tout un quartier. Quant au gaz butane, une bonbonne mal utilisée peut exploser, mais bien préservée, elle réduit la coupe des arbres pour le charbon de bois, protégeant nos forêts et notre santé.
La transparence dont ont fait preuve des directeurs des secteurs de l’énergie et de l’hydraulique a marqué les esprits. Sans détour, ils ont détaillé les efforts réalisés : les travaux du 4e projet sur l’eau, extension des réseaux électriques. Mais ils ont aussi reconnu les défis : « Oui, des quartiers attendent encore l’eau potable. Oui, des familles paient trop cher l’électricité. Mais chaque Guinéen peut aider en évitant le gaspillage. » Cette franchise, exprimée dans nos langues, brise les rumeurs et construit l’espoir.
Chers Parents, frères, sœurs, ce discours en langues nationales, n’est pas qu’un symbole. C’est un cri du cœur : « Protégeons nos ressources comme nous protégeons nos enfants. ». Le gouvernement agit, mais sans votre aide, les efforts seront vains. Quand vous voyez un tuyau cassé, signalez-le. Quand un voisin laisse brûler une lampe en plein jour, rappelez-lui que c’est notre bien commun qui part en fumée.
Le ministre Aboubacar Camara a ouvert une porte historique : celle d’une Guinée où l’information ne se murmure plus en secret, mais se crie sur les places publiques, dans la langue des rizières et des marchés. À nous de franchir cette porte, ensemble, pour que l’eau coule, que la lumière brille, et que le gaz réchauffe nos foyers sans brûler notre avenir.
« Un peuple informé dans sa langue est un peuple puissant. » – Proverbe guinéen.
Agissons aujourd’hui pour que demain, nos enfants ne nous accusent pas d’avoir gaspillé leur héritage.
Kaba 1er
Natif de kankan