PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Sadja Aliou Diallo, visiblement désabusé, rejette l’idée selon laquelle la durée du mandat est le vrai problème de la Guinée :
« Même en dix ans, on ne réglera rien tant que nous-mêmes ne changeons pas. Le vrai mal de ce pays, c’est l’absence d’hommes patriotes et honnêtes. Ce n’est pas une question de durée de mandat. Que Dieu accorde à la Guinée ce qui est le plus apaisant. »
Franck Haba calcule déjà les conséquences concrètes de cette nouvelle configuration :
« Deux mandats, ça ferait 14 ans. Si on vote en 2026, ça nous mène à 2040. Et quand on parle de 2040, on pense à Simandou… On voit déjà où ça va. »
Aliou Bah, quant à lui, fustige une manipulation institutionnelle :
« Aucune constitution n’a jamais été respectée en Guinée. Vous n’avez même pas respecté votre propre Charte de la Transition, malgré les sacrifices du peuple. Alors, arrêtez de nous amuser avec vos balivernes. »
Mohamed Kourouma adopte un ton plus fataliste, dénonçant un cycle sans fin :
« Chaque délire a un début et une fin. PDG, CRMN, PUP, CNDD, RPG… Où sont-ils aujourd’hui ? Juste de mauvais souvenirs pour notre pays. Le prochain sur la liste, c’est le CNRD. Ils semblent vouloir faire pire que les autres. »
Amadou Oury Bah, lui, rejette cette nouvelle Constitution sans détour :
« Nous ne voulons pas de la Constitution de Mamadi Doumbouya et Dansa Kourouma. Ce que nous voulons, c’est celle de 2010. »
Amara Fofana, très ému, exprime un sentiment de trahison vis-à-vis de la jeunesse :
« Vous venez de tuer l’espoir de cette jeunesse qui rêve de changement, sans privilèges, sans appuis, sans héritage. Vous l’avez jetée sur la table d’opération d’une clinique délabrée, en chassant le chirurgien compétent pour le remplacer par un forgeron. Vous l’avez condamnée. Que Dieu seul rende justice. »
Cependant, Fodé Bangoura voit dans cette décision une avancée utile :
« C’est une bonne chose. Cinq ans, c’est peu pour réaliser de grands projets. D’ailleurs, la France avait aussi un mandat de sept ans. La stabilité passe par une durée suffisante. »
Ce projet de Constitution semble ainsi diviser profondément l’opinion publique. Entre ceux qui y voient une tentative déguisée de confiscation du pouvoir et ceux qui espèrent un cadre plus propice à l’action politique, la Guinée s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire, dans un climat chargé d’incertitudes et de mémoire.