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Après trois jours d’intenses travaux, les rideaux sont tombés ce vendredi 11 avril 2025 sur la première édition du Forum international des Secrétariats généraux de Gouvernement.
L’évènement a réuni dans un réceptifs de Conakry, des délégations venues de 13 pays d’Afrique et d’Europe.
Cette première expérience se solde sur une note de satisfaction. Ses organisateurs tirent le bilan d’une mission accomplie.
Selon Benoît Kamano, ministre secrétaire général du gogouvernementla Guinée « est fière d’avoir accueilli ce premier forum ».
Pour lui, ce rendez-vous a permis aux participants de « comprendre les disparités, les points communs et les défis de chaque pays ».
« Ce qui nous a conduits à réfléchir sur la nécessité de mettre en place un réseau ouvert à tous ceux qui voudront partager l’expérience d’une coopération technique, mais aussi d’initier un forum qui sera un outil technique de collaboration au cours desquels les travaux des différentes commissions pourront permettre d’établir une feuille de route. Cela nous a permis de faire une déclaration finale », a-t-il dit.
Au cours de la cérémonie de clôture de ce premier forum des Secrétariats généraux de Gouvernements présidée par le Premier Amadou Oury Bah, les participants ont fait des recommandations qu’ils ont adressées aux Gouvernements de leurs différents pays. Parmi ces recommandations, figure l’organisation en Guinée, de la seconde édition de ce forum.
Selon Ousmane Ouattara, Secrétaire général du gouvernement du Burkina-Faso, ces recommandations citées ci-dessous, ont été prises en compte en considérant l’importance du rôle stratégique des SGG dans l’organisation et la coordination du travail gouvernemental et les défis communs auxquels ces institutions font face pour assurer la continuité et le bon fonctionnement du travail gouvernemental, entre autres.
– La nécessité de renforcer le travail de coordination interministérielle et la qualité de la production normative, réaffirmons l’importance de renforcer les structures des SGG dans leurs fonctions, leurs outils et leurs capacités humaines ;
– Déclarons notre volonté commune de travailler à la consolidation des fonctions des SGG à travers une coopération solidaire pour renforcer les outils de modernisation du travail gouvernemental ;
– Le développement continu des compétences des SGG à travers la formation continue, l’échange d’expertise et le compagnonnage technique ;
– Prenons les résolutions de nous approprier les recommandations issues des huit ateliers thématiques du premier forum international des SGG à Conakry du 8 au 11 avril 2025 ;
– Prenons la résolution d’œuvrer à la mise en œuvre progressive des feuilles de route nationales inspirées des échanges et bonnes pratiques partagées ;
– Prenons la résolution d’institutionnaliser le forum international des secrétaires généraux du gouvernement qui se réunirait une fois par an ;
– Prenons la résolution d’instaurer un réseau de secrétariats généraux du gouvernement comme plateforme pérenne de coopération, d’apprentissage mutuel et de dialogue technique ;
– Prenons la résolution de favoriser une approche inclusive, durable et adaptée au contexte de chaque pays en matière d’organisation du travail gouvernemental et de la production normative ;
– Prenons la résolution de mettre en place un secrétariat permanent du forum international des SGG et du réseau des SGG africains qui pourrait, à la suite de l’offre du secrétariat général du gouvernement de la République sur le Guinée, de l’accueillir et être domicilié à Conakry en Guinée ;
– Prenons la résolution de confier la présidence du réseau des SGG pour deux ans à la Guinée. La première vice-présidence au Tchad et la deuxième vice-présidence au Royaume du Maroc ;
– Prenons la résolution d’organiser le prochain forum en 2026 en République de Guinée ;
– De préparer un programme de travail et une feuille de route pour le forum et le réseau sur la base de cette déclaration et les recommandations de huit groupes de travail thématiques ;
– Nous recommandons de clarifier les missions des secrétariats généraux du gouvernement et leur place dans les systèmes institutionnels, d’œuvrer à la consolidation, à l’opérationnalisation du réseau SGG et de faciliter l’atteinte des missions du forum et du réseau ;
– Appelons les partenaires internationaux, régionaux et techniques à soutenir cette dynamique, à accompagner les priorités identifiées par les pays mêmes et à participer à la construction d’un espace commun d’intelligence juridique et administrative au service de la continuité de l’action de l’État et de la qualité du droit et de la gouvernance.
Le Premier ministre Guinéen, s’adressant aux participants au forum, a exprimé toute sa satisfaction quant à la confiance portée à son pays d’abriter la première et deuxième édition de ce forum international. Il a ensuite recommandé aux participants, de suivre l’application des recommandations formulées.
« La meilleure façon d’aider, d’accompagner, c’est de faire en sorte que les nations, que les gouvernements, que nos administrations apprennent mutuellement des expériences des uns aux autres pour une meilleure performance de l’action gouvernementale. Des pays réussissent, d’autres ont du mal à avancer, tout simplement, non pas parce que la volonté n’est pas partagée de part et d’autre, mais c’est l’approche en termes d’organisation, en termes de méthode, en termes d’implication de l’ensemble des équipes et en termes de conservation de la mémoire pour faire en sorte que nos échecs d’aujourd’hui préparent les succès de demain. Mais si à chaque fois c’est l’éternel recommencement, il va de soi qu’on aura de la peine à avancer. D’où la nécessité, à travers ce rapprochement, ce partenariat entre secrétaires généraux qui assurent la continuité de l’État, indépendamment des remous ou des alternances politiques qui deviennent de plus en plus récurrentes, il y a des pôles de stabilité qui doivent rester pour conserver la mémoire, pour conserver l’action. Et pour que les générations qui se succèdent ne perdent pas de vue que c’est une longue continuité parce que nous sommes tous un maillon d’une longue chaîne qui ne devrait pas s’arrêter », a-t-il indiqué.
MohamedNana BANGOURA