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« Trop, c’est trop. Nous invitons tous les enseignants de la Fonction publique d’État, de la Fonction publique locale, y compris les enseignants contractuels communaux non retenus, en situation de classe ou en position administrative, à rester debout, unis, vigilants et mobilisés dans l’attente d’une consigne de grève de l’intersyndicale de l’éducation »
C’est le contenu d’un document consulté par Guineenews.org ce lundi 3 mars 2025. Il est signé par le Secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE), Pépé Michael Balamou.
Dans ledit communiqué, il a rappelé que depuis le mois de février 2024, l’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG, SNE) a déposé une plateforme revendicative à la fois au ministère du Travail et de la Fonction publique et au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.
En l’absence de l’ouverture d’un cadre formel de discussions sur les points inscrits dans la plateforme revendicative, il a indiqué qu’ils ont fait preuve de bonne foi en adressant une lettre de rappel au ministre du Travail et de la Fonction publique, Faya François Bourouno, qui avait décidé de les rencontrer une première fois pour les écouter.
« À l’issue de cette rencontre, il nous a demandé de remonter la liste des enseignants dont les salaires sont bloqués. C’est ce que nous avons fait. Mais deux mois après, nous tournons en rond dans un dialogue de sourds et de dupes. Rien de clair n’éclaire l’horizon« , a-t-il déploré.
Et de poursuivre : « Pendant ce temps, les enseignants sont impatients et nous demandent de passer à la vitesse supérieure pour faire aboutir nos différents points de revendication, notamment la révision du statut particulier de l’éducation, la régularisation de la situation administrative des enseignants, le paiement des arriérés de salaire des enseignants locaux et des primes des enseignants contractuels communaux non retenus, ainsi que la régularisation définitive de leur situation, le déblocage des salaires de certains enseignants, le problème de la gestion de la subvention, les primes de fonction des chefs d’établissement qui ont le même statut que les chefs de section des ministères et la carte d’assurance maladie. Depuis un an et demi, les enseignants sont victimes de prélèvements de 5 % sur leurs salaires indiciaires sans que leurs enfants et épouses ne bénéficient d’une prise en charge médicale. Eux-mêmes rencontrent des difficultés pour se faire soigner tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.«
Selon le camarade Michael Pépé Balamou, ce qui est pire dans tout cela et qui choque les enseignants du Pré-universitaire, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, c’est le fait que l’enseignement supérieur soit doté d’un statut particulier dans lequel la prime de préparation est fixée à 500 000 GNF, la prime de craie à 500 000 GNF, l’indemnité de logement à 1 000 000 GNF et l’indemnité de transport à 1 000 000 GNF.
« Nous pensons que ces primes doivent être accordées à tous les enseignants en situation de classe ou en position administrative. Qu’ils soient au préscolaire, au primaire, au collège, au lycée, dans les écoles techniques et professionnelles, voire dans les écoles informelles d’alphabétisation, les universités, instituts, centres de recherche et d’innovations technologiques, un enseignant est un enseignant. Nous préparons tous des leçons, nous utilisons tous la craie, nous prenons tous les transports en commun et nous sommes tous en location« , a-t-il expliqué.
Par conséquent, il a affirmé qu’ils ont droit à un partage équitable de ces primes. « Ce sont des préalables non négociables. Nous ne demandons pas les primes de grade, qui varient de 2 000 000 à 8 000 000 GNF selon les catégories (assistant/attaché de recherche, maître assistant/chargé de recherche, maître de conférences/maître de recherche et professeur/directeur de recherche). Ces primes de grade sont liées aux études post-universitaires. Mais les primes de craie, de préparation, les indemnités de logement et de transport doivent être les mêmes pour tous les enseignants« , a-t-il insisté.
Plus loin, il a déclaré qu’ils ont fait preuve de bonne foi en privilégiant le dialogue pendant un an et ont pensé avoir épuisé toutes les voies de recours et de résolution pacifique de ces conflits de travail, sans satisfaction.
« Si rien n’est fait dans les jours et semaines à venir, nous allons brandir le chiffon rouge de la grève, qui est notre arme redoutable et ultime, tout en utilisant les moyens légaux pour faire aboutir nos points de revendication inscrits dans notre plateforme revendicative et notre lettre de rappel. Et si le gouvernement ne réagit pas, nous empêcherons la tenue des examens nationaux, comme ce fut le cas en juin 2006, pour obtenir un statut particulier digne de ce nom pour tous les enseignants en situation de classe et en position administrative« , a-t-il menacé.