Guinée: l’AMG réitère son soutien à la refondation pour une justice plus accessible et moderne

il y a 3 heures 19
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Les acteurs du système judiciaire guinéen ont présenté leurs vœux de nouvel an au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, ce vendredi 31 janvier 2025, à Conakry. Cette cérémonie solennelle a offert une tribune à certains pour exprimer des préoccupations concernant les dysfonctionnements de l’appareil judiciaire à divers niveaux. Tandis que d’autres, comme l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), ont réaffirmé leur soutien à la dynamique de refondation de la justice en cours.

Dans le cadre de la réforme du système judiciaire guinéen, le président de l’AMG, Mohamed Diawara, a salué les efforts du ministère de la Justice en faveur de l’indépendance judiciaire et de l’amélioration des conditions de travail des magistrats. Tout en reconnaissant les avancées notables, notamment dans la lutte contre la corruption et la modernisation des infrastructures judiciaires, il a réitéré l’engagement des magistrats à poursuivre cette dynamique en vue d’une justice plus accessible et plus efficace.

Cependant, le représentant des notaires de Guinée a soulevé certaines pratiques, notamment la délivrance d’attestations de cession et de donation par les chefs de quartier, qui contribuent à l’engorgement des tribunaux par des contentieux fonciers. « Aujourd’hui, 92 % des contentieux dans nos cours et tribunaux sont liés au foncier », a-t-il souligné, appelant à l’interdiction de cette pratique pour une meilleure application du code foncier.

De son côté, le président de l’Association des greffiers de Guinée a insisté sur la nécessité d’améliorer la prise en charge des élèves greffiers après leur formation, un problème qui, par le passé, a entraîné des retards dans leur intégration. Il a également plaidé pour la digitalisation des services de greffe afin de faciliter la gestion des dossiers et des archives, et d’accélérer le traitement des actes judiciaires.

Le président de la Chambre des huissiers de Guinée, pour sa part, a mis en lumière la question cruciale de l’exécution des décisions de justice et la nécessité de nommer un juge de l’application des peines. Il a aussi plaidé pour un meilleur financement afin de renforcer la formation continue des huissiers et d’améliorer les infrastructures de la profession.

En réponse, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a assuré que les préoccupations soulevées par les différents acteurs seraient prises en compte dès cette année. Il a précisé que plusieurs demandes étaient déjà en cours de concrétisation, notamment l’examen et la validation du statut des greffiers, ainsi que la construction et la modernisation des tribunaux à Conakry et en province.

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