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Le mot d’ordre de grève lancé le 28 novembre par l’intersyndicale de l’éducation est entré en vigueur ce lundi 1er décembre 2025. Dès les premières heures, plusieurs établissements scolaires publics de la zone de Sonfonia ont connu une paralysie partielle des cours et beaucoup d’élèves rejoignaient leurs domiciles. C’est notamment le cas du Lycée-collège Sonfonia Africof, du Primaire Sonfonia Rails, du Collège Sonfonia Rails et le Lycée moderne de Foulamadina.
Au Lycée-collège Sonfonia Africof, la situation était particulièrement visible. Sur 13 professeurs programmés ce matin, seuls 8 ont répondu présents. Au niveau collège, ils n’étaient que 4 sur les 9 enseignants attendus. Tandis que certains ont suivi le mot d’ordre de grève, d’autres ont choisi de dispenser les cours.
Parmi eux, un professeur de terminale sciences expérimentales, affilié au SLECG d’Aboubacar Soumah, affirme ne pas se sentir concerné : « Je suis venu dispenser les cours parce que le SLECG ne m’a pas ordonné d’arrêter les cours. Vous savez, les syndicats de l’éducation sont déjà divisés. Moi je suis affilié au SLECG d’Aboubacar Soumah, s’il n’est pas concerné par cette grève, c’est que je ne suis pas concerné. Le jour où il va ordonner de cesser les cours, je le ferai sans problème », a-t-il déclaré sous anonymat.
Cet établissement, qui compte 2 184 élèves dont 813 filles, ainsi que 38 professeurs (dont 5 femmes), a donc fonctionné au ralenti. Interrogés par Guineenews, plusieurs élèves ont exprimé leur inquiétude face à la situation.
Aboubacar Soumah, élève en terminale sciences sociales, regrette l’absence des professeurs : « Nous sommes venus suivre les cours mais on n’a pas de professeurs. On avait vu des informations disant qu’il y a des professeurs en grève. Mais nous ne savons pas c’est quoi le fondement de cette grève. Mais comme nous sommes des candidats et qu’on a un examen à affronter, on est venu à l’école pour voir la situation malgré que les professeurs ne sont pas venus. Une option comme les sciences sociales est très difficile, leur absence joue sur nous. Surtout aujourd’hui on devrait avoir des matières spéciales comme la Philosophie et l’Anglais. Donc on ne va pas rentrer, nous comptons rester pour réviser entre nous ici en attendant que les choses entrent en ordre », a-t-il déploré.

Hadiatou Diallo, candidate au BEPC, évoque de son côté les difficultés d’organisation : « Le problème, c’est que lorsqu’il n’y a pas de professeur en classe, il est très difficile de discipliner les élèves. Certains, même s’ils veulent réussir le Brevet, ne travaillent pas en l’absence d’enseignants. Par contre, d’autres continuent de travailler même quand il n’y a pas de professeur. On s’exerce parfois, mais ce matin, je ne sais pas ce qui se passe. S’il est possible qu’ils arrêtent la grève, ce serait mieux, parce que ce n’est pas bon pour nous, les élèves. Nous avons vraiment besoin d’eux. Nous devrions avoir les cours de maths, de français et d’histoire. »
Sonfonia Rails : un impact limité selon le principal
Contrairement à Sonfonia Africof, le Collège Sonfonia Rails semble avoir été moins touché. Son principal, Djémoudou Sangaré, rapporte une présence quasi normale du personnel enseignant : « Les élèves ont massivement répondu dans les salles de classe. Aujourd’hui, on a programmé dix, à la montée des couleurs, il y en avait déjà six. Et quand vous partez dans les classes, vous allez trouver que tous les autres sont venus. Pratiquement, les enseignants ont répondu aujourd’hui dans mon établissement », s’est-il réjoui.
Selon lui, les consignes du ministre invitant les enseignants à poursuivre les cours dans l’attente des résultats des négociations ont été suivies.

Foulamadina : une quasi-absence des enseignants
Au Lycée moderne Foulamadina, la situation était bien différente. Le Censeur, Djegbe Camara, fait état d’une adhésion massive à la grève : « L’atmosphère qui règne actuellement, nous avons constaté ce matin, l’absence de la quasi-totalité des enseignants. […] Il y a 15 professeurs programmés pour la journée d’aujourd’hui, seulement un seul a répondu présent »
Il s’inquiète des conséquences pour les élèves candidats, particulièrement exposés en cas de prolongation de la grève. Concernant les enseignants contractuels, il précise : « […] Pour le moment, nous avons sept contractuels en service ici. Eux aussi sont touchés par le mot d’ordre de grève », a-t-il regretté.
Des négociations toujours en cours
Alors que la grève s’exécute dans la plupart des établissements scolaires, les discussions se poursuivent entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation au ministère du Travail et de la Fonction publique. Les revendications portent notamment sur l’amélioration des conditions de vie et de travail ainsi que sur la signature du statut particulier des enseignants.
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