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« (…) je crois que la présence du SLECG à lui seul autour de la table ne pourra pas faire avancer le débat. Il va falloir que le gouvernement crée une ouverture, une large ouverture, avec la bonne foi… »
Alors que la grève déclenchée par l’intersyndicale de l’éducation est entrée en vigueur ce lundi 1er décembre 2025, les négociations se sont poursuivies au ministère du Travail et de la Fonction publique. Contrairement aux jours précédents, plusieurs ministères sectoriels ont pris part à la rencontre. On note notamment la présence du ministre du Travail et de la Fonction publique, Faya François Bourouno, du ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cedy, ainsi que du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry. Seul le ministre du Budget, Facinet Sylla, est pour le moment absent.
Les discussions ont débuté aux environs de 14 heures, en présence du Conseil national du dialogue social (CNDS).
Malgré la crise, l’intersyndicale reste « divisée » : seul le SLECG a répondu à l’appel, représenté par son président Aboubacar Soumah et son secrétaire général, Kadiatou Bah. La Fédération syndicale professionnelle de l’éducation (FSPE) et le Syndicat national de l’éducation (SNE), eux, ont choisi de boycotter la séance.
Contacté par Guineenews au sujet de cette absence, le porte-parole de la FSPE et du SNE a expliqué que leur non-participation s’explique par le refus du gouvernement de remettre au centre du débat la signature du statut particulier, principale revendication de l’intersyndicale. Il a également critiqué l’absence d’Aboubacar Soumah lors de deux rencontres importantes tenues la veille avec le CNOSC-G :
« C’est très simple, les enseignants nous ont demandé d’être en grève et ensuite il y a eu une implication de la société civile pour une médiation et cela également a été organisé hier et le SLECG a brillé de son absence. Ensuite, il y a une partie gouvernementale qui avait demandé à rencontrer les leaders syndicaux et c’était hier dans la salle de la soirée et le même Aboubacar Soumah a brillé de son absence et nous, nous estimons que si les ministres sont venus autour de la table, il va falloir que nous revenions maintenant sur le statut particulier qui était un peu écarté dans le débat. Alors, nous demanderons à ce que le SENAESURS qui n’est pas présent, le syndicat de l’Enseignement technique qui n’est pas présent, soient invités encore par la partie gouvernementale pour que la FSPE, le SNE et le SLECG puissent tous se retrouver autour de la table parce que toute la discussion tourne autour du statut particulier », nous a confié Aboubacar Diesto Camara.
Selon lui, l’un des obstacles majeurs reste le retrait du SENAESURS, auquel le gouvernement n’aurait accordé aucune attention. Le SNE et la FSPE réclament ainsi une « large ouverture » du dialogue.
La même source insiste : sans un retour à la table de toutes les composantes de l’enseignement – y compris le SENAESURS et le syndicat de l’enseignement technique – aucune avancée n’est possible.
« Il a été question du SENAESURS de claquer la porte d’autrefois, le statut a été classé parce qu’on dit qu’on ne peut pas signer ce statut sans l’aval de tout le monde. Dès qu’une partie désiste, il va s’en dire qu’il faut également le classer. Donc, je crois que la présence du SLECG à lui seul autour de la table ne pourra pas faire avancer le débat. Il va falloir que le gouvernement crée une ouverture, une large ouverture, avec la bonne foi, d’inviter les parties à venir autour de la table. Parce que quand le SNAESURS a claqué la porte, le gouvernement n’a même pas cherché à savoir de quoi il s’agit. Ils les ont laissés partir. »
Pour le SNE et la FSPE, les négociations actuelles sont vaines, faute d’aborder l’essentiel.
« Une peine perdue » selon les syndicats absents
« Nous, nous avons dit, allez, ce soir, c’est déjà une peine perdue parce que le statut au fond, ne sera pas touché.
Les conditions favorables ne sont pas ruinées. Ils veulent seulement trouver des poues sur un crâne rasé. Sinon, le SNAESURS qui a claqué à la porte pour la première fois devait être invité pour revenir à des meilleurs sentiments. Mais ça n’a pas été fait.
Alors, quand nous, nous continuons toujours à aller, il n’y aura rien au contre du statut particulier. Pourtant, la revendication principale tourne autour de ce statut. Donc, si ce syndicat de l’enseignement supérieur n’est pas autour de la table, même si nous sommes là, le statut encore ne sera pas touché. Voilà, c’est la seule raison de notre absence. »
Pour l’heure, le SLECG demeure seul autour de la table avec les ministres. Les syndicats absents, eux, maintiennent leur position : pas de retour sans élargissement du cadre du dialogue et sans réintégration du dossier du statut particulier.
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