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Plusieurs établissements scolaires de Conakry ont vu leurs activités fortement perturber ce lundi, 1er décembre 2025, suite à l’appel à la grève générale et illimitée lancée par la FSPE et le SNE.
Dans la zone de Sonfonia, en haute banlieue, de nombreux enseignants ont brillé par leur absence, contraignant une partie des élèves à rebrousser chemin.
La paralysie a touché notamment, le lycée-collège sonfonia africof, le primaire sonfonia-rails, le collège sonfonia-rails, et le lycée moderne de foulamadina.
Au lycée-collège sonfonia africof, la journée a fonctionné au ralenti. L’établissement, qui compte 2 184 élèves et 38 professeurs, a connu un taux de présence mitigé.
Au lycée : Seuls 8 professeurs sur les 13 programmés le matin étaient présents. Au collège : Seulement 4 des 9 enseignants attendus ont répondu à l’appel.
Si une partie du corps enseignant a suivi le mot d’ordre, d’autres ont choisi d’assurer leurs cours.
Interrogé, un professeur de terminale en Sciences Expérimentales, membre du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) d’Aboubacar Soumah, a requis l’anonymat pour s’expliquer.
« Je suis venu dispenser les cours parce que le SLECG ne m’a pas ordonné d’arrêter. Les syndicats de l’éducation sont divisés. Moi, je suis affilié au SLECG d’Aboubacar Soumah, s’il n’est pas concerné par cette grève, c’est que je ne le suis pas. Le jour où il ordonnera de cesser les cours, je le ferai sans problème », a-t-il déclaré.
À l’inverse, le collège sonfonia-rails a été moins impacté par le mouvement. Le Principal de l’établissement, Djémoudou Sangaré, a rapporté une présence quasiment normale des enseignants.
« Les élèves ont massivement répondu dans les salles de classe. Sur dix professeurs programmés, six étaient déjà là à la montée des couleurs. En allant dans les classes, vous trouverez que tous les autres sont venus. Pratiquement, les enseignants ont répondu présent aujourd’hui dans mon établissement », s’est-il réjoui.
Il précise que les consignes ministérielles de poursuivre les cours en attendant la fin négociations avaient été suivies à la lettre.
La situation était radicalement différente au lycée moderne foulamadina. Le Censeur, Djegbé Camara, a constaté une adhésion quasi-totale à la grève.
« L’atmosphère qui règne actuellement : nous avons constaté l’absence de la quasi totalité des enseignants. Sur les 15 professeurs programmés pour la journée d’aujourd’hui, un seul a répondu présent », a-t-il indiqué.
M. Camara a regretté que même les sept enseignants contractuels de l’établissement aient suivi le mot d’ordre, s’inquiétant des conséquences d’une grève prolongée, notamment pour les élèves candidats aux examens nationaux.
Cette situation préoccupante suscite l’inquiétude des élèves, particulièrement ceux en année d’examen.
Aboubacar Soumah, élève en terminale Sciences Sociales, a exprimé son désarroi face à l’absence des professeurs à quelques mois des examens nationaux.
« Nous sommes venus suivre les cours, mais on n’a pas de professeurs. On avait vu des informations sur la grève, mais nous ne savons pas quel est le fondement. L’absence de professeurs dans des matières spéciales comme la Philosophie et l’Anglais nous impacte. Nous allons rester pour réviser entre nous, en attendant que les choses rentrent dans l’ordre », a-t-il signalé.
Hadiatou Diallo, candidate au BEPC, a déploré les difficultés d’organisation en l’absence de l’encadrement pédagogique.
« Lorsqu’il n’y a pas de professeur, il est très difficile de discipliner les élèves. Certains ne travaillent pas en leur absence. S’il était possible qu’ils arrêtent la grève, ce serait mieux. Nous avons vraiment besoin d’eux », a-t-elle souligné.
Les négociations devraient se poursuivre ce lundi dans l’après-midi. Tout porte à croire qu’une issue favorable serait trouvé afin de désamorcer la crise.
Alhassane Fofana
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il y a 2 heures
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