Gestion du CNRD : les prix des denrées s’envolent, la pauvreté demeure

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C’en est fait du panier de la ménagère puisque la population guinéenne ne peut plus supporter la cherté de la vie. Le gouvernement avait pourtant prévenu que “nous devrions gérer la galère”. Voilà qu’il décide d’augmenter les prix de denrées alimentaires. Un coup dur porté au Peuple qui n’avait pas cru à l’avertissement du ministre du Budget, Lanciné Condé, devant les conseillers nationaux à l’occasion de la présentation de la loi de finances initiale 2024. La nouvelle est tombée tel un poil dans une soupe, mais les Guinéens sont obligés d’en boire jusqu’à la lie.

Le CNRD est décidé, rassuré d’avoir exilé ses opposants les plus farouches, à faire subir des violations des droits de l’homme, des restrictions des libertés d’expression et de presse aux citoyens tels qu’ils n’en ont jamais subi sous les régimes sanguinaires de Sékou Touré, dictatorial de Lansana Conté, ethnostratégique d’Alpha Condé. La hausse de prix des denrées alimentaires est le coup de grâce porté au peuple par la junte dirigée par le Général Mamadi Doumbouya.

La nouvelle contraste avec l’ambiance suscitée par la victoire du Syli. C’est le moment choisi par le gouvernement de la transition pour l’annoncer à la population. Le comble du cynisme, cette méthode d’exploiter la misère du peuple.

La junte demande au peuple de payer “les pertes de 47,4 milliards USD de l’économie guinéenne en 2023 à cause des restrictions de l’internet” qu’il a, lui-même, imposées en violation totale de la loi. Et de payer aussi les conséquences de l’explosion du dépôt hydrocarbures à Kaloum dont l’impact sur l’économie s’est fait sentir immédiatement par la crise de carburant. La justice avait ouvert une enquête pour “incendie volontaire” sans espoir de résultats comme c’est le cas de la répression sur l’Axe ayant fait 40 jeunes tués par balle.

Les auteurs et les commanditaires ont la garantie de leur impunité. Tout ce qui touche au secteur du transport se répercute sur le panier de la ménagère. Pendant ce temps, le Directeur général de la Société nationale des pétroles, Mamady Doumbouya, a déjà acheté une maison aux États-Unis. Un rapport de l’Inspection Générale d’État est venu confirmer les soupçons. Aussi prompt à bondir sur les dossiers des opposants à la gestion du général Mamadi Doumbouya, que la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) n’a pas daigné y jeter un coup d’œil. Le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, s’en est d’ailleurs plaint, admettant que la Cour est “une déception totale” pour la population.

Qui pour dénoncer cette mal gouvernance ? Les médias ont choisi leur camp. Redevables à l’État des taxes qu’ils sont incapables de payer, les patrons n’ont pas eu le choix. Ceux qui ont refusé de se ranger sont fermés, ceux qui résistent sont brouillés.

Il y en a d’autres qui entretiennent leur connivence avec les dirigeants actuels, et qui font croire à une solution négociée. Le Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG) a voulu protester. Son secrétaire général, Sékou Jamal Pendessa, est en détention depuis plus de 10 jours à la Maison centrale de Conakry. Sa seule faute a été d’avoir dénoncé les restrictions de l’internet et le brouillage des médias.

La Guinée vit au rythme d’une nouvelle dictature que Tierno Monénembo appelle à combattre. “Si on laisse Mamadi Doumbouya amener une sixième dictature, le pays est foutu. Il faut que les Guinéens prennent leur responsabilité avant qu’il ne soit trop tard”.

Scandale géologique de l’Afrique, avec plus de 25 % des réserves mondiales de bauxite, pas de courant, pas d’eau, pas d’Internet, pas de route, la Guinée est parmi les 40 pays les plus corrompus du monde selon l’IPC 2023 de Transparency International.

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