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Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi, le directeur général de la Direction de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), Ansoumane Toumany Camara, a annoncé une nouvelle orientation majeure pour les forces armées guinéennes. Après avoir déjà investi dans les secteurs de la santé et de l’agriculture, l’armée s’apprête désormais à intervenir dans le domaine des infrastructures, avec un accent particulier sur la construction des routes et des bâtiments.
Le directeur de la DIRPA a souligné que le génie militaire a récemment été équipé d’outils et de technologies modernes, lui permettant de jouer un rôle clé dans le développement des infrastructures. « Dans le développement infrastructurel, le génie militaire vient d’être doté d’équipements modernes et suffisants. Donc, ne soyez pas étonnés dans les temps à venir de voir l’armée dans la construction des routes, mais aussi des bâtiments », a-t-il déclaré.
Cette annonce marque un tournant dans la stratégie de développement de l’État, qui cherche à améliorer la qualité des infrastructures, à travers une plus grande implication de l’armée. La DIRPA a insisté sur le fait que l’armée ne se substituerait pas aux entreprises privées, mais viendrait en renfort pour garantir des constructions de meilleure qualité.
Lors de son discours, Ansoumane Toumany Camara a dénoncé les nombreuses insuffisances dans la construction des infrastructures actuelles en Guinée. Il a pointé du doigt des pratiques de surfacturation et la dégradation prématurée des routes et des bâtiments : « Ce qui est dépensé est plus que ce qu’on voit sur le terrain et il y a la dégradation prématurée des routes ou de certaines infrastructures. Ce qui veut dire que la qualité n’y est pas. »
Ces constats ont conduit le gouvernement à équiper le génie militaire pour participer à la construction d’infrastructures plus solides et durables. M. Camara a précisé que cette implication militaire n’avait pas pour but de priver les entreprises guinéennes des marchés publics, mais plutôt d’accompagner et de contribuer à améliorer la qualité des ouvrages.
Cette initiative du gouvernement pourrait répondre dit-il aux multiples critiques formulées ces dernières années à l’égard de la gestion des infrastructures en Guinée. Les routes, en particulier, font l’objet de plaintes récurrentes de la part des citoyens et des transporteurs pour leur état de dégradation rapide, malgré les investissements réalisés.
Avec cette entrée en scène de l’armée, l’objectif est d’assainir le secteur tout en assurant des infrastructures qui répondent aux normes internationales de qualité. Cela reflète également une volonté de rationaliser les coûts et de mettre fin aux pratiques de surfacturation.
L’implication du génie militaire dans la construction ne sera pas sans conséquence pour les entreprises privées opérant dans le secteur. Si le directeur de la DIRPA a insisté sur le fait que « l’armée aura sa partition à jouer », sans exclure les acteurs privés, cette nouvelle concurrence pourrait pousser ces derniers à revoir leurs pratiques et à s’adapter à des standards plus élevés de qualité et de transparence.