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Le mardi 4 février, une importante délégation dirigée par le secrétaire général de l’UNESCO Guinée, s’est rendue à Gbakore, sous-préfecture de Nzoo, relevant de Lola, pour discuter du processus d’exclusion des Monts Nimba, de la liste des sites en danger. Elle comprenait les divers responsables du bureau de l’UNESCO, les autorités préfectorales et sous-préfectorales de Lola, le directeur du Centre de Gestion des Environnements des Monts Nimba et Simandou (Cegens), ainsi que les autorités locales de Bossou, N’zoo, Tounkarata, les Comités Villageois de Surveillance (CVS) et des ONG de Lola.
Cette rencontre portait également sur la formation, l’éducation et la sensibilisation des communautés riveraines, pour une conservation durable de la biodiversité de la réserve naturelle intégrale des monts Nimba.
Prenant la parole, à cette occasion, le directeur exécutif de l’ONG ‘’La vie en vert’’, dira : « La réserve intégrale nationale des monts Nimba, couvrant une superficie de 145 200 hectares, est répartie comme suit :
-Trois aires centrales qui composent le site du patrimoine mondial (12 640 ha).
-La forêt de Dere (8930 hectares) et la colline de Bossou (320 hectares).
Parlant des menaces qui gangrènent la biodiversité, monsieur Ahmed Sanoh, indiquera que, celles potentielles qui pèsent sur l’intégralité de cette réserve, sont entre autres :
« Le braconnage, la pêche illicite, l’empiètement agricole, les feux de brousse, les permis miniers, l’exploitation forestière et le pâturage », avant d’ajouter que,
« Face à cette problématique, nous devons tous ensemble nous engager, en impliquant toutes les parties prenantes pour le retrait du site de son état de patrimoine mondial en péril. Et c’est possible.
L’objectif de cette rencontre est de contribuer à la conservation durable des espèces clés, du point de vue du bien et les autres espèces menacées. Cela, à travers l’établissement de mécanismes de convergence des actions écocitoyennes de l’ensemble des parties prenantes de la zone du projet ;
-Mener des campagnes de sensibilisation dans les villages environnants au sein de la réserve de la biosphère des monts Nimba ;
-Renforcer la capacité des comités villageois de réserve des monts Nimba et promouvoir la culture d’écocitoyenneté en milieu scolaire, à travers l’éducation environnementale, dans les localités de Thuo, Bossou et N’zoo. »
Pour Justin Bilivogui, directeur général de Cegens, « si de nombreux programmes et projets ont été réalisés dans le domaine de la protection du bien du patrimoine mondial, cette activité de conscientisation, quant à elle, apporte sa part de contribution aux efforts visant à participer au processus de retrait du site du patrimoine mondial du mont Nimba, de la liste des biens en péril, depuis plus de trois décennies (en 1992).
En vous exprimant la ferme volonté du Cegens de vous accompagner dans vos activités de conscientisation, je puis vous dire que l’UNESCO est résolument engagée à accompagner le processus de retrait du mont Nimba de la liste des biens en péril.
À partir de 2026 et pour cela, le comité réactif de suivi et d’évaluation de l’état de conservation sera dans le site du mont Nimba, pour une évaluation globale.
Si oui, le mont Nimba conserve ses valeurs universelles exceptionnelles, comme il l’était, à son inscription comme réserve naturelle, en 1982. »
Pour monsieur Bah Alpha Ibrahim, secrétaire général de la commission Guinée UNESCO, « nous apprécions hautement, votre présence à cette cérémonie de rencontre dont le thème est Éducation environnementale et sensibilisation des communautés riveraines, pour une conservation durable de la biodiversité, de la réserve naturelle intégrale des monts Nimba.
Ce projet s’inscrit dans la dynamique du développement communautaire participatif, dans un environnement de paix, de cohésion et de vivre ensemble dans les communautés, notamment au niveau des associations des hommes et des femmes de la localité. L’engagement de l’UNESCO pour la mise en œuvre d’un tel projet dans notre pays et précisément dans la préfecture de Lola, n’est pas fortuit, au regard de votre volonté d’accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030. C’est ce qui motive le soutien qu’il apporte aux organisations œuvrant pour la conservation, en vue d’empêcher les menaces potentielles qui pèsent sur l’intégralité de cette réserve. »
Pour le représentant du préfet de Lola, Aboubacar Keita : « Depuis plusieurs années, nous avons un constat amer qui nous interpelle tous, c’est l’inscription de la réserve du mont Nimba sur la liste des sites en péril de l’UNESCO. Comment sortir notre site de ce classement ? Pour trouver la solution à cette préoccupation, nous devons conjuguer les efforts. C’est ça, la quintessence de la présente rencontre. Du haut de cette tribune, je lance un appel au Cegens, aux partenaires techniques et financiers et aux ONG, d’identifier les goulots d’étranglement au finish de l’analyse, à laquelle vos travaux aboutiront. Vos recommandations sont attendues et seront les bienvenues pour l’atteinte de l’objectif visé. »
Il faut retenir que les monts Nimba ont été classés en 1944 comme réserve intégrale de biosphère, par le général de Gaulle, lorsque le gouvernement Français était établi à Alger, pendant la seconde guerre mondiale.