Fonds alloués aux tribunaux: les chefs de juridictions et de greffes à l’école du processus budgétaire

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En Guinée, les juridictions sont depuis 2022 dotées d’un budget de fonctionnement par voie de délégation. Il s’agit d’une allocation d’environ 25% du budget de fonctionnement du ministère de la justice et des droits de l’homme.

Cependant, depuis la mise en place des fonds, les chefs des juridictions, par méconnaissance du processus de manipulation des fonds publics, sont confrontés à des difficultés en ce qui concerne le décaissement des montants auprès des structures déconcentrées de l’État. C’est justement pour remédier à cette situation qu’une session de formation sur le processus budgétaire a été initiée, lundi 05 juin, à l’endroit de plusieurs chefs de juridictions et des chefs de greffes, à la chancellerie.

Pendant cinq jours, la vingtaine de participants, sera outillée dans plusieurs thématiques se rattachant au processus budgétaire en Guinée.

A l’occasion du lancement de la session de formation par des experts du ministère du budget, Alphonse Charles Wright a précisé que c’est suite à son avènement que ce budget a été rendu effectif.

« A mon arrivée à la tête du département de la justice, j’ai décidé d’accorder 25% de mon budget au fonctionnement des cours et tribunaux. Depuis 2022, ces juridictions sont dotées de budget par voie de délégation », a-t-il rappelé. Cependant depuis l’allocation budgétaire de ces juridictions, a-t-il déploré : « ces chefs de juridiction qui ne connaissent pas la manipulation du fonds public se trouvent confronter à des difficultés de décaissement de ces montants auprès des autorités déconcentrées. Cela affecte le bon fonctionnement des juridictions », a fait savoir le Garde des Sceaux.

A travers cette formation, Charles Wright dira qu’il est plus que jamais nécessaire que les participants s’approprient le mécanisme budgétaire pour leur permettre de décaisser ces montants qui vont être utilisés exclusivement dans le bon fonctionnement du service public de la justice.

« Je ne veux plus entendre que les magistrats sortent pour saisir leurs décisions de justice dans les services de prestation, ce qui est contraire au caractère secret des délibérés »,a dira-t-il.

De son côté, le secrétaire général du ministère du budget, Thierno Amadou Bah, a indiqué que ce sont plusieurs thématiques qui seront abordées par des experts de haut niveau, notamment : la maîtrise du cadre législatif et réglementaire, la gestion des finances publiques, les notions de préparation des budgets de l’État, le suivi de l’État et la reddition des comptes.

« C’est une formation qui sera animée par des cadres de haut niveau du budget, qui participent à tout le processus budgétaire », a-t-il informé.

Alhassane Fofana

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