Fêtes à Conakry : entre démission des parents et irresponsabilité des autorités

À la veille de la célébration de l’Aïd El-Fitr 2025, notre média électronique, Guinée360, a pris l’initiative d’interpeller les parents et les autorités sur la nécessité de garder les enfants à la maison pour leur sécurité. Cependant, malgré cette alerte cruciale, les résultats escomptés demeurent insuffisants.

Dans notre article intitulé “Aïd El-Fitr : chers parents, gardez vos enfants pour leur sécurité”, notre objectif était de contribuer modestement à une fête sans incident.

Mais, comme le dit le proverbe, “les mauvaises habitudes ont la peau dure”. Cette année encore, comme les précédentes, les jeunes enfants ont envahi les rues de la capitale, prenant part à des événements risqués.

Dès après la prière, ils ont investi les artères principales et les petites ruelles à la recherche de Salimafo, mettant ainsi leur vie en danger face à des risques tels que les accidents de circulation et le vol d’enfants, un phénomène déjà bien ancré dans le pays ces derniers temps.

L’événement le plus marquant a eu lieu à Kipé – Centre Emetteur, où une foule composée majoritairement d’enfants dont des filles âgées d’une dizaine d’années sans surveillance, est venue de différents coins de la ville.

Cette mobilisation a attiré l’attention de nombreux observateurs et a relancé le débat sur la responsabilité des parents et des autorités dans l’éducation et la sécurité des enfants dans un pays où la population jeune est largement majoritaire.

Il est impératif que ces deux acteurs, parents et autorités, unissent leurs efforts pour lutter contre cette pratique, en attaquant le phénomène à sa racine : la maison.

Il est également crucial d’instaurer une rigueur dans la gestion des lieux de loisirs publics. Or, face à ces dangers, ni les parents ni les autorités ne semblent prendre les mesures nécessaires.

Chaque enfant qui quitte le domicile se retrouve dans un espace relevant de la responsabilité de l’administration centrale et de ses représentants locaux. Malheureusement, la démission des parents et l’inaction des autorités se conjuguent.

La Guinée se distingue malheureusement comme l’un des rares pays où les mouvements de masse, particulièrement ceux impliquant des enfants, ne sont pas encadrés et soumis à des conditions préalables.

En conséquence, après chaque fête, nous comptabilisons des morts, des blessés et des dégâts matériels, alors qu’il serait possible de minimiser ces incidents.

Ce phénomène ne prendra fin que lorsque les parents comprendront qu’ils n’ont à gagner qu’en gardant leurs enfants à domicile et lorsque les autorités joueront pleinement leur rôle en matière de prévention et de sécurité.

Il est grand temps que chacun prenne ses responsabilités pour garantir un avenir sûr et sain à ses enfants.
A bon entendeur, salut!

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