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À Faranah, les faits marquants de l’année 2023 ont commencé par une tournée du ministre de la Justice, Garde des sceaux Alphonse Charles Wright. Tournée qu’il avait mise à profit pour exposer sur l’immixtion des chefs coutumiers dans les affaires judiciaires. Mettant ainsi le holà à de tels comportements. Dans ce périple qui a connu une forte mobilisation des citoyens, le ministre a invité les chefs coutumiers à laisser la justice faire son travail.
Au chapitre des faits divers, Faranah a enregistré un cas d’inceste. Impliquant un père et sa fille, surpris en pleins ébats sexuels. Cette scène un peu surréaliste s’est passée dans l’après-midi du mardi 7 février 2023 dans le quartier Mosquée. Un père de famille du nom de Fodé Camara, 67 ans et sa fille Mansira, une mineure de 15 ans, ont été pris, par la police des mœurs, en plein coït. Un fait qui fut largement commenté par les populations.
Tout est parti d’une dénonciation des voisins à une structure évoluant dans la protection des filles. Cette structure aurait informé le service de l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM) de ce cas d’inceste.
Aussitôt l’OPROGEM à sa tête, le chef d’antenne régionale s’est rendu sur les lieux pour arrêter le père incestueux et la victime, pour les déposer auprès des services de sécurité.
Interrogé par notre reporter, le commissaire spécial, chef de l’antenne régionale de l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs, Ismaël Sampou, est revenu sur les circonstances des faits : << C’est le mardi 7 février aux environs de 16 heures que j’ai été informé par le capitaine Camara Fodé, notre chef section police judiciaire qu’un monsieur est en train d’abuser de sa fille dans une case au quartier mosquée. Immédiatement, j’ai pris ma moto. Lui et moi, nous nous sommes rendus sur les lieux.
Effectivement, nous avons trouvé la case hermétiquement fermée mais nous avons défoncé la porte. Nous avons trouvé le père sur sa propre fille. C’est ainsi, on les a arrêtés et nous sommes venus au siège de l’Oprogem. L’enquête continue.
Interrogée, la fille a reconnu les faits. Mais le père de la fille quant à lui continue de nier avoir abusé d’elle. La fille va plus loin pour nous dire que le papa lui a dit que si elle dénonçait, qu’il allait la tuer.
En partance pour N’Zérékoré, le colonel Mamadi Doumbouya a fait escale à Faranah
En partance pour N’Zérékoré, la plus grande agglomération de la région forestière, située à environ 1000km de la capitale Conakry, le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya a fait le mardi, 7 mars une escale surprise à Faranah, la ville natale du premier président du pays, Ahmed Sékou Touré. Personne n’est resté indifférent face à cette escale surprise.
L’hélicoptère qui le transporte a atterri à l’aéroport international de Faranah au moment où le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage animait une conférence sur la digitalisation de l’agriculture à l’Institut supérieur agronomique et vétérinaire Valéry Giscard d’Estaing.
Pendant cette brève escale d’environ 40 minutes, le colonel Doumbouya s’est entretenu avec les autorités régionales, préfectorales et communales avant de reprendre les airs à bord de son aéronef en direction de N’Zérékoré.
Faut-il rappeler que cette visite surprise est la toute première du chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya à Faranah depuis qu’il a renversé le régime d’Alpha Condé le 5 septembre 2021.
Le premier drame de l’année 2023 qui a marqué les populations fut une collision entre un camion et un minibus, qui fut plusieurs morts dont la Secrétaire de la préfecture.
C’était un grave accident qui s’est produit dans le district de Yattiyah à 25 km du centre-ville de Faranah. C’est un camion benne et un minibus qui sont entrés en collision. Selon nos informations auprès l’hôpital régional ce jour, le bilan officiel faisait état de 5 morts, dont la secrétaire de la préfecture de Faranah, Madame Jeannette Loffo Béavogui et de 8 blessés.
Le colonel est revenu passer la nuit à Faranah
De son retour de la région forestière, le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya a passé la nuit à la luxueuse villa de son ministre de la Défense, Aboubacar Sidiki Camara, communément ‘’Idi Amin’’.
L’aéronef qui le transporte s’est envolé en début d’après-midi du jeudi, 9 mars de l’aéroport de Faranah, après avoir passé la nuit dans la cité de Sékou Touré. Sans pourtant que personne ne sache officiellement sa prochaine destination. En tout cas à Kankan, sa ville natale où de nombreuses rumeurs annonçaient son arrivée. Certaines sources, proches des autorités locales avaient nuancé cette éventualité, en affirmant que c’était plutôt le Premier ministre qui était finalement attendu sur place à Kankan.
Ce séjour d’une nuit du président de la transition avait mis toute la population en branle, chacun voulait le voir. Mais hélas, en vain et la population est restée sur sa faim de lui voir.
Dans la rétrospective des faits marquants de l’année 2023 à Faranah, on peut citer aussi le lancement par le Premier ministre des travaux de reconstruction de l’aérodrome, un des projets phares attendus depuis le régime Lansana Conté.
Le gouvernement de la transition, dans le souci de doter la Guinée d’infrastructures aéroportuaires modernes conformes aux standards internationaux, et de développer le secteur du transport aérien, afin de promouvoir le trafic national et international, a initié un projet de reconstruction de quatre aérodromes régionaux avec plus de 59 millions de dollars US. Il s’agit des aérodromes des régions de Faranah, Kankan, N’zérékoré et de Labé qui constituent l’un des axes stratégiques et prioritaires du président Mamadi Doumbouya.
Au-delà de ces quatre aérodromes cités ci-haut, ceux de Boké, de Kérouané seront également mis à niveau pour offrir six aérodromes au pays qui répondront désormais aux normes et pratiques recommandées par l’Organisation de l’Aviation civile Internationale.
C’est l’entreprise Mining House qui a été chargé de la mise en œuvre de ces importantes infrastructures, à travers le pays. C’est ainsi que le Premier ministre, Bernard Goumou, accompagné d’une forte délégation s’est rendu à Faranah pour la pose de la première pierre des travaux de reconstruction de l’aérodrome régional.
Ce jour toutes les populations étaient sorties comme si c’était une mobilisation autour de la « Kaaba » pour le pèlerinage.
Autre fait inédit de l’année 2023 à Faranah fut le soupçon de corruption aux examens constaté à Tiro, où les élèves s’étaient exprimés par le chaos et la destruction.
Un vendredi matin, le 19 mai, plusieurs élèves du collège de Tiro, une sous-préfecture de Faranah, avaient pris d’assaut les rues de la localité, vandalisant au passage les locaux de la mairie, les postes de police et de gendarmerie, le centre NAFA, le domicile privé du point focal de Plan International Guinée, ainsi que les installations de Plan International Guinée et plusieurs boutiques.
Le maire de la commune fut blessé et sa moto fut également endommagée par la foule. Les bidons de peinture de l’entreprise chargée de la rénovation de la mairie à l’époque des faits avaient été emportés. Le puits amélioré du point focal de Plan International ainsi que ses latrines furent détruits.
Sur l’origine de cette manifestation violente, on avait évoqué la collecte d’une somme d’argent exigée aux candidats des différents examens nationaux par les responsables des écoles et le délégué sous-préfectoral de l’enseignement élémentaire, destinée aux dépenses des futurs délégués des centres d’examen dans la sous-préfecture de Tiro. C’est cette situation qui serait à l’origine du mouvement violent des élèves.
Selon les informations recueillies sur le terrain, un montant de 35 000 FG aurait été demandé à chaque candidat du brevet d’études du premier cycle, 17 000 FG à chaque candidat de l’examen d’entrée en 7ème année, et aux autres élèves des classes intermédiaires qui ne sont pas candidats, il leur aurait été demandé 2 mesures de riz et 1 poulet, le tout dans le but de « corrompre » les délégués des centres d’examen qui seront à Tiro pour les examens nationaux, afin d’assurer leur succès, selon nos sources.
Bac 2023 à Faranah : plusieurs candidats et surveillants furent sanctionnés
Le baccalauréat de l’année scolaire 2022-2023 avait été émaillé de fraudes tant à Faranah que dans de nombreuses localités. A Faranah, cinq candidats furent ainsi éliminés, dont un mis à la disposition de la police pour port de documents et de téléphone et huit surveillants remplacés pour légèreté dans la gestion de l’examen dans quelques centres. C’est l’inspecteur régional de l’éducation de Faranah, Georges Guilavogui qui avait confirmé l’information en ces termes : « L’examen a des interdits et des principes. Les fraudes ne sont pas autorisées. On ne doit pas entrer avec un document contre-indiqué en classe, le téléphone n’est pas autorisé, la légèreté, le comportement moral d’abord du surveillant compte beaucoup. On doit être dans la logique de la rigueur, de la sévérité c’est ce qui va faire qu’on va construire ce pays. Alors, tous les enseignants surveillants qui se sont inscrits dans la légèreté, dans la fausseté. Il n’y a pas outre mesure que de les mettre dehors, les remercier. Ces mesures dans le cadre de la crédibilité des examens nationaux a marqué plus d’un : candidats, enseignants surveillants et parents d’élèves à tous les niveaux.
Toujours dans la galerie des faits marquants l’année 2023, on a noté un Crime passionnel très horrible à Faranah dans la Sous-préfecture de Sandeniya. Avec un jeune qui a tué un père de famille, qu’il a surpris avec sa copine.
Le mardi 4 juillet 2023, des jeunes du quartier Aviation de la commune urbaine de Faranah ont manifesté dans les rues pour protester contre les autorités locales.
Cette manifestation faisait suite à un acte de jalousie qui a conduit à un crime passionnel, survenu dans la nuit du dimanche à lundi à Sandenia, la sous-préfecture où résidait la victime.
Informé par l’un de ses amis sur la présence de sa copine dans une chambre avec un père de famille de quatre enfants, le présumé auteur de ce crime, âgé d’environ 25 ans, a suivi les traces de sa compagne jusqu’à la chambre indiquée aux environs de 1 heure du matin. Il a alors porté trois coups de couteau mortels à l’amant de sa compagne, après l’avoir réveillé. Le présumé assassin a été arrêté et a avoué son crime.
Vingt-quatre heures après ce crime, les jeunes du quartier de la victime ainsi que sa famille attendaient une réaction de la part des autorités. Malheureusement, il n’y a rien eu, à en croire les jeunes. Ces derniers se résoudront finalement à prendre d’assaut la rue jusqu’au niveau du grand-pont sur le Niger, le cœur de la ville. Ce qui y a provoqué le blocage de toutes les activités. Ces jeunes frondeurs scandaient des slogans tels que : « autorités, zéro ! » et « Sans autorités, pas d’inhumation ».
Dans le cadre de l’insécurité à Faranah, des stations-services étaient dans le viseur des hors-la-loi dans les sous-préfectures de Banian et de Tiro en 2023.
À Faranah, les essenceries étaient la cible des braqueurs 2023. Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 août 2023, trois stations-services furent attaquées par des bandits armés en l’espace de quelques heures seulement et les recettes emportées. Il s’agissait de deux stations-services à Tiro où les gardiens furent ligotés et bastonnés, avant d’emporter le coffre-fort de la première station-service à la rentrée de ladite sous-préfecture. La recette de la journée de la deuxième station-service à la sortie de la même sous-préfecture avait été aussi emportée.
À Banian, une sous-préfecture située à 62 km de la ville de Faranah et à 20 km de Tiro, une autre station-service avait été cambriolée également et 80 millions avaient été emportés par les filous, avant de prendre la poudre d’escampette.
Selon nos informations, dans cette localité, les assaillants étaient au nombre de 7, armés et habillés en treillis militaire, a indiqué le gardien qui est sorti indemne dans cette attaque. Ces attaques par des inconnus avaient inquiété plus d’un dans le cadre sécuritaire.
Autre actualité ayant marqué à Faranah durant l’année qui s’achève, fut aussi la fronde des acteurs locaux du football contre leur bureau exécutif sortant.
En préparation des élections des bureaux exécutifs des districts préfectoraux de football en Guinée et des ligues régionales de football, les entraîneurs et footballeurs des clubs informels de la ville de Faranah, mécontents de la mauvaise gestion administrative du football dans leur région, avaient envahi les rues à plusieurs reprises pour protester contre le bureau exécutif sortant du District spécialisé de football sans épargner la ligue régionale de football.
Un samedi matin, aux environs de 11 heures GMT, ces amateurs de football, vêtus de maillots de jeu, se sont rassemblés à la tribune officielle de la ville.
La manifestation suivait un itinéraire précis : de la tribune officielle de la ville aux quartiers Tonkilonko 1 et 2, puis du quartier Mosquée au bâtiment administratif de la préfecture, de la préfecture à la Mairie, et enfin à la tribune officielle de la ville.
Dans leurs revendications, ils ont demandé le départ des membres du bureau exécutif du District spécialisé de football sortant. Ils souhaitaient que désormais, les instances du football de Faranah soient dirigées par des individus ayant une expérience pratique du football.
Arborant des pancartes en papier, ils scandaient des slogans tels que : « Le Football aux Footballeurs », « Non aux anciens districts », « Vive le FC Sankaran ».
Finalement, ces amateurs de football à Faranah ont réussi dans leur combat puisque les élections du préfectoral du district de football et la ligue régionale de football ont tourné en faveur des plus anciens sociétaires de Sankaran football de Faranah.
À Faranah, un groupe de jeunes manifestants contre la BAC 20, dispersés par les tirs de sommation à balles réelles avait mis les autorités et les populations dans l’agitation.
Le mardi, 21 novembre 2023 vers 18 heures 30, à la grande surprise des citoyens, l’on a vu des jeunes en colère munis de bâtons, de cailloux et d’autres objets usés qui ont pris pour cible la direction du siège de la brigade anti criminalité Nº20 de Faranah pour aller saccager les locaux. Ces jeunes manifestants accusaient la Brigade anti criminalité (BAC) d’avoir pourchassé lors d’une patrouille, un groupe de jeunes aux abords du fleuve Niger. Parmi les pourchassés, un n’a pas pu traverser le fleuve, s’est noyé et le corps reste d’abord introuvable. Arrivés aux abords du siège de la BAC, ces jeunes manifestants avaient été dispersés par les tirs de sommation à balles réelles. Ces tirs n’avaient pas fait de victimes.
Les pêcheurs avaient été mis à contribution par la présidente du conseil de quartier pour rechercher le disparu, sans succès pour le moment. C’était au moment où les pêcheurs recherchaient la victime dans le fleuve, qu’un groupe de jeunes agités se sont fortement mobilisés pour planifier la destruction des locaux de la BAC.
Selon des sources, la BAC aurait organisé une patrouille contre les jeunes qui fument le chanvre indien et qui font d’autres pratiques malsaines le long du fleuve. En fuyant, la victime n’a pas pu traverser le fleuve et elle s’est noyée.
Quant à la BAC, elle avait nié en bloc une quelconque intervention sur le terrain qui a provoqué cette noyade.
Procès des faux médicaments à Faranah, plusieurs personnes ont été condamnées par la justice. Cette offensive d’une équipe mixte n’est pas passée inaperçue au niveau de la population de la commune urbaine et des 15 sous-préfectures de la préfecture.
Dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments en Guinée, un procès s’est ouvert le mardi 28 novembre 2023 à Faranah. Treize personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel pour ‘’des pratiques médicales et paramédicales illégales, le trafic, la détention, la vente illégale de produits pharmaceutiques, ainsi que la contrefaçon de médicaments et d’autres produits de santé portant préjudice à la population’’.
Parmi les prévenus, figuraient des agents techniques de Santé (ATS), des étudiants et infirmiers d’État des écoles professionnelles de santé, des comptables, des marchands, et des diplômés en médecine.
Pendant les débats, les prévenus se sont retrouvés entre le marteau et l’enclume. À la barre, ils ont reconnu unanimement les faits et ont plaidé coupables.
Le tribunal, après avoir statué publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort, et après en avoir délibéré conformément à la loi, a déclaré les prévenus coupables des infractions suivantes : ‘’complicité d’usurpation de titre et de fonction, atteinte à la santé publique, détention et vente de médicaments destinés à la médecine humaine sans licence d’exploitation, contrefaçon de ces produits de santé, violation des conditions fixées par l’article 75 de la loi L024 AN du 20 juin 2018 relative aux médicaments, produits de santé et à l’exercice de la profession de pharmacien, exercice illégal de la pharmacie en violation de l’article 92 de la même loi précitée’’.
Pour la répression, le tribunal a condamné les prévenus à deux ans d’emprisonnement assortis de sursis et d’une amende dont les montants varient de 500 000 à un million de francs guinéens.
Le tribunal a, en outre, ordonné la confiscation des produits saisis au profit de l’État conformément à l’article 191 du code pénal.
Ouverture des audiences criminelles à Faranah, un jeune de 25 ans écope d’une peine de 30 ans de réclusion criminelle.
À Faranah, l’audience criminelle s’est ouverte, le lundi 4 décembre 2023, au tribunal de première instance. Une audience qui a mobilisé les populations laborieuses. Après deux jours de débats, des peines lourdes ont été prononcées.
Un jeune de 25 ans a été condamné à trente ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans. Il s’appelle Oumar Diawara alias Dannama. Il a été reconnu coupable du meurtre de son ami Famoro Touré, en juillet dernier, à l’aide d’une paire de ciseaux, dans la sous-préfecture de Sandeniyah.
À la barre, le prévenu a reconnu les faits. Il a donné volontairement la mort à son ami.
Pour finir, notons le niveau d’avancement très rapide des travaux de rénovation de la résidence privée de l’ancienne toute première Dame de la république, Hadja André Touré ainsi que les travaux de reconstruction du commissariat central de Faranah et de la cité des douanes tant attendus. À ces travaux s’ajoutent les travaux d’ouverture des pistes rurales dans certaines sous-préfectures comme Banian et les travaux de reconstruction de l’aéroport international de Faranah.