Examen d’entrée en 7ème à Matoto : « si on aide les enfants en essayant de les aider, on se trompe nous-mêmes »

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Le Certificat d’études élémentaires (CEE), connu sous le nom d’examen d’entrée en 7ème année, a été lancé hier, lundi 05 juin 2023, en Guinée. Au lycée Léopold Sédar Senghor de Yimbaya, dans la commune de Matoto, c’est le Général David Haba, Directeur du cabinet du ministre de la Défense Nationale, qui en a donné le coup d’envoi. C’était en présence certains membres du gouvernement, des autorités éducatives, du maire de la commune de Matoto. Le Général David Haba a mis l’occasion à profit pour inviter à ne pas appuyer les enfants dans le cadre de la fraude, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour cette session 2023, la commune de Matoto présente 30 233 candidats, dont 15 708 filles, à l’Enseignement Général ; et 1 449 candidats, dont 520 filles au Franco-arabe. Ce qui fait un total de 31 682 candidats inscrits, dont 16228 filles.

C’est le Général David Haba, directeur de cabinet du Ministère de la Défense, qui a procédé au lancement des premières épreuves. L’officier a fait savoir aux encadreurs qu’en aidant les enfants par la fraude, ils contribuent à tromper l’Etat.

Général David Haba, directeur de cabinet du Ministère de la Défense

« Nous venons de procéder au lancement de l’épreuve de Rédaction qui constitue la première épreuve de l’examen. Nous l’avons lancé au nom des membres du gouvernement qui devraient être présents dans ce centre, il s’agit du ministre du Budget Moussa Cissé, et le ministre d’Etat, de la Défense nationale, le Général ambassadeur Aboubacar Sidiki Camara, que je représente ici. Nous avons effectivement lancé l’épreuve sous le signe de tolérance zéro. Parce que, je l’ai dit dans la salle aux encadreurs présents, si on trompe les enfants en essayant de les aider par la fraude, cela veut dire que nous sommes en train de nous tromper nous-mêmes. Ça veut dire que nous sommes en train de tromper l’Etat guinéen. Et demain, on aura des cadres qui ne seront pas à la hauteur de nos attentes », dit-il.

Pour sa part, Souleymane Sy Savané, conseiller chargé des questions pédagogiques au Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et l’Alphabétisation, met en garde toutes les personnes qui associeront la fraude à ces examens.

« Vous allez vouloir accepter d’accompagner la République, mais vous savez qu’il y a des esprits sataniques. Là, il faut le rappeler, ces esprits sataniques, il est important de rappeler que toute personne qui essaierait sans doute d’associer une fraude à ces examens aura affaire à la justice. Nous avons des codes de conduite, nous avons des règlements généraux qui sont clairs, que toute personne qui va associer la fraude à cet examen va se trouver en face de la justice. Donc, nous vous demandons d’observer le sérieux pendant ces examens nationaux ».

Sékou Kaba, DCE de Matoto

De son côté, Sékou Kaba, Directeur communal de l’éducation de Matam, est revenu sur les dispositions prises pour le bon déroulement de ces examens. « Depuis très longtemps, les bonnes dispositions ont été prises. Pour la première fois depuis un mois, les cartes sont prêtes, les listings sont prêts, les centres ont été identifiés. La prestation de serment, tout le monde est impliqué. Vous savez, les surveillants sont nombreux, on ne pouvait pas les réunir en un seul jour. J’ai été ferme et catégorique là-dessus, tout surveillant, avant qu’il ne soit affecté dans une salle de classe, doit prêter serment. Si les femmes refusent, on les écarte et on appelle ceux qui sont prêts à prêter serment. C’est la meilleure des solutions. C’est l’un des facteurs importants. Nous sommes tous des humains et nous avons la tentation. Les caméras de surveillance sont une expérimentation. Matoto on a eu 6 centres. Donc, on va expérimenter, si le résultat est bon, ça sera généralisé. Le centre du lycée Léopold Sédar Senghor n’est pas touché par les caméras de surveillance. C’est de penser au serment. Si tu violes un serment, c’est un acte de rétraction. Les enfants qui sont évalués seront nos représentants dans des années futures et vous savez un pays pour qu’il se développe, il faut son capital unique. Et l’éducation occupe la place primordiale. Donc voilà le sérieux que nous mettons dans ces examens pour les rendre sérieux et crédibles », a-t-il laissé entendre.

Mamadouba Tos Camara, maire de la commune de Matoto

Le maire de la commune de Matoto, Mamadouba Tos Camara, a demandé de la rigueur et le respect strict des consignes données pour le bon déroulement de ses examens aux superviseurs. « Vous le savez, ces deux dernières années, ça dénote du sérieux qui caractérise l’enseignement pré-universitaire. C’est non seulement demander aux superviseurs, à tous ceux qui contribuent à l’excellence, c’est d’être rigoureux, de respecter strictement la conduite du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, monsieur Guillaume Hawing, qui ne cesse de rendre vraiment notre école, une école d’excellence. Je sais que l’enseignement à mis tout le paquet et il a été accompagné par le président de la République parce que l’avenir dépend de tout ce que nous allons faire aujourd’hui pour nos enfants, nos petits-enfants, pour que la Guinée de demain soit une Guinée meilleure et émergente. Donc, on ne doit pas du tout bafouer l’enseignement et c’est aujourd’hui le résultat de ce que les enfants ont appris pendant l’année. Donc, il ne faut pas que les gens se laissent vraiment influencer ou faire en sorte que les examens de cette année soient des examens bâclés. Les instructions sont données par le ministre et je sais que les superviseurs vont respecter à la lettre et les enseignants ou délégués qui sont dans les différents centres vont respecter strictement les consignes données », a affirmé Mamadouba Toss Camara.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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