Le sélectionneur ivoirien Emerse Faé se retrouve au cœur d’une polémique suite à sa réponse jugée inappropriée à un journaliste lors de la conférence de presse après le match Côte d’Ivoire – Zambie, tenu le 6 septembre 2024. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, prévue au Maroc.

L’incident a éclaté lorsque le journaliste Aimé Guehi a interrogé Emerse Faé sur la performance de la paire offensive composée d’Amad Diallo et Oumar Diakité. Selon l’homme des médias, les deux joueurs « se sont marchés sur les pieds » pendant une bonne partie du match, une observation qui a suscité une réaction immédiate du sélectionneur. Faé a reconnu avoir sorti ces joueurs pour améliorer la situation, mais le journaliste a insisté sur le fait que le changement aurait dû intervenir plus tôt.

Face à cette remarque, Emerse Faé a laissé exploser son agacement en lançant une réponse cinglante : « Passez votre diplôme d’entraîneur et après, vous prendrez ma place ». Ce commentaire a aussitôt enflammé les réseaux sociaux et a provoqué un débat parmi les fans et les observateurs du football ivoirien. Les réactions à cette sortie médiatique ont été contrastées. D’un côté, certains supporteurs de l’équipe nationale des Eléphants ont soutenu Faé, estimant qu’il avait eu raison de défendre sa position d’entraîneur et de ne pas se laisser déstabiliser par des critiques extérieures. Selon eux, il est naturel que l’entraîneur, fort de son expertise et de ses connaissances du jeu, prenne les décisions qu’il juge les meilleures pour l’équipe.

Un journaliste ivoirien veut donner des conseils à Emerse Faé sur son coaching, et le sélectionneur lui répond : « Passez votre diplôme et prenez ma place ! »
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— Actu Foot Afrique (@ActuFootAfrique) September 7, 2024

D’un autre côté, de nombreuses personnes, notamment le journaliste sportif Rash N’Guessan Kouassi, ont trouvé la réponse d’Emerse Faé excessive et malvenue. Pour eux, un entraîneur de cette envergure se doit de garder son sang-froid en toute circonstance, surtout face à la presse, qui joue un rôle primordial dans la médiatisation des performances de l’équipe nationale.

Rash N’Guessan Kouassi met Emerse Faé à sa place

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Rash N’Guessan Kouassi a apporté son analyse sur cette altercation. Il a rappelé que bien que la question posée par Aimé Guehi ait pu paraître provocatrice, elle n’en restait pas moins légitime. En tant qu’analyste, Guehi avait tout à fait le droit de formuler une critique sur l’aspect technique du match, même si certains supporters pensent qu’il aurait dû adopter un autre ton.

Kouassi a également mis en garde Emerse Faé contre les risques de se mettre la presse ivoirienne à dos. Il a estimé que les journalistes, malgré leurs critiques parfois acerbes, sont essentiels dans la communication autour de l’équipe nationale ivoirienne. Une relation apaisée entre l’entraîneur et la presse est donc primordiale pour maintenir un climat serein autour de l’équipe. « Monsieur Faé Emerse, vous avez manqué de lucidité et de sérénité. Le journaliste a peut-être posé une question maladroite, mais votre réponse a été un peu injurieuse. Lorsque vous êtes face à la presse, les journalistes ont le droit de vous poser toutes les questions possibles. C’est à vous de rester calme et de montrer que vous maîtrisez la situation. Vous venez de débuter votre parcours en tant que sélectionneur, il serait regrettable de vous mettre la presse à dos dès maintenant. », a-t-il lâché sur le champion d’Afrique 2023.

Un match crucial à venir contre le Tchad

Alors que la polémique enfle, la Côte d’Ivoire se prépare à affronter le Tchad ce mardi, pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2025. Cette rencontre s’annonce cruciale pour les Éléphants, qui auront à cœur de conforter leur position dans la course à la qualification pour la CAN. Emerse Faé est donc attendu au tournant. Au-delà des performances de son équipe sur le terrain, son attitude face à la presse sera scrutée de près. La relation entre l’entraîneur et les médias pourrait bien jouer un rôle déterminant dans la suite de sa carrière à la tête des Éléphants.

La situation d’Emerse Faé expose les défis auxquels sont confrontés les entraîneurs de football dans leur gestion des relations avec la presse. Si la pression liée aux performances sportives est immense, la manière dont ils interagissent avec les médias est tout aussi cruciale. Un mauvais mot ou une réaction mal contrôlée peuvent facilement dégénérer et ternir leur image auprès du public.

Dans le cas de Faé, son commentaire en conférence de presse risque de laisser des traces, surtout si ses résultats sportifs ne sont pas à la hauteur des attentes. Le sélectionneur ivoirien devra faire preuve de plus de retenue à l’avenir pour éviter de se retrouver à nouveau sous le feu des critiques.

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