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Accusé d’avoir abattu un drone sous prétexte de survol de son territoire, le gouvernement algérien a vigoureusement répondu aux “allégations mensongères” portées contre lui par les autorités maliennes.
Dans un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères publié ce lundi 7 avril, l’Algérie a rejeté “avec force cette tentation présente dans toutes les attitudes malveillantes et systématiquement infondées par lesquelles la junte des putschistes qui sévissent au Mali tente vainement de faire de notre pays un bouc émissaire aux revers et aux déboires dont le peuple malien paie le prix le plus lourd”.
Contrairement aux affirmations de Bamako, Alger soutient que la destruction, par les forces algériennes, d’un drone malien est intervenue après une violation de son territoire. “Premièrement, toutes les données se rapportant à cet incident sont disponibles dans la banque de données du Ministère algérien de la Défense nationale, en particulier les images radar qui établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie. Deuxièmement, il ne s’agit pas de la première violation par un drone malien de l’espace aérien de l’Algérie, mais bien de la troisième en l’espace de seulement quelques mois. Les deux premières violations sont intervenues respectivement le 27 août 2024 et le 29 décembre 2024. Toutes les données se rapportant à ces violations sont disponibles dans la banque de données du Ministère de la Défense nationale. Troisièmement, s’agissant de l’incident intervenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, toutes les données disponibles dans la banque de données du Ministère algérien de la Défense nationale, y compris les images radar, établissent qu’il y a eu violation de l’espace aérien de l’Algérie à minuit huit minutes sur une distance de 1,6 km. Le drone en question a, dans un premier temps, violé l’espace aérien national, il s’est ensuite éloigné, avant d’y retourner en prenant une trajectoire offensive”, a souligné Alger.
En application de sa décision en date du 22 décembre 2024, le collège des chefs d’État de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) a considéré cet “acte d’hostilité” comme étant une agression visant les trois pays et a rappelé leurs ambassadeurs respectifs.
“Le gouvernement algérien regrette, par ailleurs, profondément l’alignement inconsidéré du Niger et du Burkina Faso sur les thèses fallacieuses présentées par le Mali. Il regrette, également, le langage outrancier et injustifié tenu à l’égard de l’Algérie, un langage qu’il condamne et rejette avec une extrême fermeté. Le gouvernement algérien regrette, également, d’avoir à appliquer la réciprocité et à procéder au rappel, pour consultation, de ses ambassadeurs au Mali et au Niger et à différer la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso”.
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