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Horrible fin d’année !
Je n’arrive toujours pas à croire, ni à digérer le sinistre que nous avons vécu en fin de cette année et qui semble déjà être un lointain souvenir pour certains politiciens. Au lieu de la Concorde pour essuyer les larmes et chercher à guérir les plaies encore ouvertes, ils sont déjà dans la polémique politicienne stérile.
Déjà, on exploite le malheur des pauvres citoyens à des fins politiques.
En me promenant dans Coronthie, ce dernier jour de l’an, j’ai eu l’impression que le temps s’est figé par endroits. Je me suis demandé qui va réparer ? L’Etat ? Les assurances ? En tout cas pas les pauvres qui vivaient déjà dans des taudis que le souffle de l’explosion a balayé d’un revers de la main. Ils vivaient déjà depuis notre indépendance sous des tôles retenues par des briques. Combien de régimes se sont succédé ? Qui a tenté de les sortir de cette misère noire. Coronthie en pleine capitale n’a pas d’eau, pas de réseau d’égouts fiable, les eaux usées coulent encore dans certaines concessions où les branchements électriques anarchiques électrocutent à chaque saison de pluie sans que personne ne lève le doigt.
Cette déflagration a fait surgir la misère cachée de nos concitoyens. À voir les décombres on finit par se poser la question, comment des hommes peuvent vivre dans de telles conditions dans une capitale au 21 ème siècle ? Ce n’est pas étonnant du tout que Conakry soit classée parmi les pires villes africaines où il ne fait pas bon vivre. (Classement Mercer 2023).
Politiciens, vos suggestions sont attendues comme les soutiens de toutes les couches du pays qui ne se sont pas fait attendre. Vous qui prétendez représenter le peuple, voici une occasion qui vous est offerte pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités face à une situation concrète. C’est votre droit et votre devoir, au lieu d’utiliser ce drame à des fins politiques, ou pour faire croire que vous avez le monopole du cœur.
Je souhaite pour ce nouvel an que Coronthie renaisse de ses cendres et qu’un jour on puisse s’exclamer à juste titre pour notre quartier : À quelque chose malheur est bon !