Disparition forcée en Guinée : Alseny Farinta Camara interpelle Maada Bio, nouveau président de la CEDEAO

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Dans une lettre ouverte adressée au nouveau président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Julius Maada Bio, Alseny Farinta Camara, responsable de l’organisation du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), alerte sur les cas d’enlèvements arbitraires et de disparitions forcées en Guinée.

Cette démarche intervient au lendemain de la désignation du président sierra-léonais à la tête de l’institution sous-régionale, à l’issue du 67ᵉ sommet des chefs d’État tenu le 22 juin 2025 à Abuja.

Dans sa lettre, Alseny Farinta Camara salue d’abord l’élection de Maada Bio et lui adresse ses vœux de succès. « Je voudrais, au nom de la société civile guinéenne, vous souhaiter une mission fructueuse et pleine de succès, au service exclusif des peuples ouest-africains », lit-on dans la déclaration.

Mais très vite, le ton devient plus grave. Le responsable du FNDC saisit cette occasion pour attirer l’attention du nouveau président en exercice de la CEDEAO sur ce qu’il qualifie de violations graves des droits humains en Guinée.

Il évoque notamment les cas de Foniké Mengué et de Billo Bah, tous deux membres influents du FNDC, enlevés en juillet 2024 alors qu’ils participaient à une campagne pacifique dénonçant la cherté de la vie et les restrictions à la liberté de la presse.

« Cela fait bientôt douze (12) mois qu’Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah ont été enlevés par les autorités militaires au pouvoir », déplore-t-il, dénonçant le silence total des autorités guinéennes quant à leur sort.

Alseny Farinta Camara va plus loin, accusant le régime militaire dirigé par le général Mamadi Doumbouya d’avoir fait de ces pratiques une méthode régulière de gouvernance.
« Les enlèvements arbitraires et les disparitions forcées sont devenus une méthode de gouvernance du régime militaire », a-t-il insisté.

Il appelle donc Julius Maada Bio à user de son influence et de son leadership pour faire pression sur les autorités guinéennes. « Je vous prie de bien vouloir mettre votre engagement et votre leadership communautaire au service de la mise en liberté inconditionnelle de nos compatriotes, pour la paix et la sécurité durables en Guinée. »

La lettre souligne enfin l’angoisse que vivent les familles des disparus et regrette l’absence totale d’enquête judiciaire sur ces cas.

En lançant cet appel au plus haut niveau régional, le FNDC espère raviver l’attention de la CEDEAO sur la situation des droits humains en Guinée, alors que le pays traverse une transition prolongée, sans calendrier électoral clair.

Reste à savoir si cette interpellation publique suscitera une réponse concrète de la part de l’organisation sous-régionale.

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