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Cela fait deux mois jour pour jour que l’internet est restreint en Guinée. Pour se connecter, les Guinéens sont obligés de recourir aux VPN.
Les internautes guinéens s’adaptent, malgré les nombreuses difficultés et les risques liés à l’utilisation des VPN, ainsi que les conséquences économiques que cela engendre. Au niveau des autorités, aucune explication claire n’a été donnée jusqu’à présent pour justifier cette décision imposée à la population.
Le gouvernement, à travers son porte-parole, s’est contenté de dire aux Guinéens que ces restrictions sont dues à une question de sécurité nationale, à l’image du retrait des télévisions privées des bouquets de diffusion Canal+ et Startimes. Dans son passage au journal de la télévision nationale le jeudi 11 janvier dernier, Ousmane Gaoual Diallo a écarté l’idée d’une restriction et parle plutôt d’une mesure permettant à l’État de contrôler son système d’information.
Cependant, cette mesure n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement normal de l’administration guinéenne.
Le ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a indiqué le 10 janvier dernier, au cours d’une rencontre avec les diplomates accrédités en Guinée, qu’il s’agit d’un problème de sécurité, mais qui affecte même la Présidence.
D’ailleurs, tout porte à croire que les dirigeants actuels du pays sont plus que jamais décidés à sévir contre ceux qui se lèvent comme défenseurs du peuple, éprouvé par la coupure de l’internet. Le secrétaire général du Syndicat de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa, séjourne à la Maison centrale de Conakry depuis quelques jours, après son arrestation le 19 janvier. Son seul crime : avoir appelé à manifester pour exiger la levée des restrictions de l’internet et le brouillage des ondes de médias privés.
Ne disposant d’aucune voie de recours, les citoyens gardent leur mal en patience. Au-delà de la Guinée, la coupure de l’internet s’est invitée à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en cours en Côte d’Ivoire, où participe l’équipe nationale guinéenne. Lors des deux dernières rencontres de l’équipe, des citoyens tenant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Libérez Internet en Guinée » ont attiré l’attention sur cette situation devant les caméras du monde. Pour plusieurs observateurs, les autres supporters du Syli national de Guinée, qui séjournent en Côte d’Ivoire, devraient rejoindre cette initiative, pour le moment peu suivie.
L’article Deux mois de restrictions d’internet et brouillage des ondes : la liberté de la presse malmenée en Guinée est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.