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Le Parti Guinéen pour la Solidarité, la Démocratie et le Développement (PGSD) traverse une crise interne majeure. Alsény Keita, chargé de communication du parti dirigé par l’artiste Elie Kamano, a annoncé sa démission, dénonçant le non-respect d’un mémo adressé au président ainsi qu’une gestion unilatérale des décisions. Entre frustrations, ruptures politiques et accusations de déstabilisation, les tensions sont à leur comble au sein de cette formation politique.
Dans une déclaration rendue publique hier, Alsény Keita a expliqué que sa décision fait suite au non-respect d’un mémo transmis au président du parti le 27 avril dernier. Ce document contenait six axes clés visant à améliorer le fonctionnement du PGSD, avec une échéance fixée au 15 mai.
« Jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucune réponse à nos propositions », a-t-il déploré.
Selon lui, cette situation a engendré de vives tensions, notamment avec le secrétaire général Mamadi Diallo, radié par une décision unilatérale d’Elie Kamano. Cette mesure, prise sans consultation des instances du parti ni respect du règlement intérieur, a profondément déçu Alsény Keita et d’autres membres.
« Le président a directement mis fin aux fonctions du secrétaire général, ce qui a été perçu comme une action brutale et unilatérale. Ensuite, il m’a demandé de me retirer de toutes les plateformes officielles du parti », a poursuivi Keita. Face à cette exclusion progressive, l’ex-chargé de communication a décidé de supprimer les plateformes numériques qu’il avait lui-même créées, afin d’éviter toute manipulation.
Par ailleurs, une note de radiation à son encontre lui aurait été adressée sans notification officielle, ce qu’il a également dénoncé. « En tant que responsable reconnu et moteur du parti, je méritais au moins d’être informé directement », a-t-il affirmé.
Alsény Keita a tenu à préciser que sa démission n’est pas liée à des pressions extérieures ni à des divergences personnelles, mais exclusivement à la gestion interne du parti. Il a ajouté qu’il se retire de la sphère politique tout en maintenant de bonnes relations humaines avec Elie Kamano, qu’il continue de considérer comme un grand frère.
« J’ai donné le prénom de mon deuxième garçon à monsieur Elie Kamano. C’est un grand frère pour moi. Depuis que nous avons commencé à travailler ensemble, je ne me suis jamais senti gêné. Malheureusement, nos visions, nos ambitions et nos opinions politiques ne convergent plus… »
Dans une publication sur la page Facebook du parti, il est mentionné que certains responsables tenteraient de déstabiliser le PGSD en cherchant à se rapprocher des autorités en place. L’ex-chargé de communication a catégoriquement réfuté ces accusations, affirmant : « Nous avons toujours œuvré pour l’intérêt supérieur du PGSD, sans aucun contact avec le pouvoir en place ni avec d’autres partis », a assuré Alsény Keita.
Cette crise met en lumière un profond désaccord entre les membres du PGSD et leur président, soulevant de sérieuses interrogations sur l’avenir politique de cette formation.
Sâa Robert Koundouno
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