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À l’issue d’une mission d’inspection tenue cette semaine dans les juridictions de Conakry, le ministre de la justice a annoncé que des mesures sont prises par son département, en vue de mettre un terme au surpeuplement carcéral.
Selon le ministre des droits de l’homme, des fonds ont été déjà débloqués à cet effet.
Pour Me Christophe Labilé Koné, l’initiative est à saluer puisque cette surpopulation au sein des prisons est due au non respect des délais en termes de procédure.
« Nous avons toujours dit que les personnes qui sont poursuivies pour tel ou tel fait en principe devraient être en liberté jusqu’à ce qu’elles soit reconnues coupables des faits. Très malheureusement, cela ne se fait pas parce que tous les PV qui atterrissent devant le juge d’instruction, le premier acte que le magistrat pose c’est le mandat de dépôt. Ça veut dire tous ceux qui sont en conflit avec la loi doivent séjourner dans les prisons alors que ça ne devrait pas être le cas. On envoie ces gens en prison et les procédures sont aussi lentes, vous ne pouvez pas imaginer. Donc, pour le moment je salue la mesure, mais je me réserve de crier victoire j’attends qu’elle se réalise », a-t-il expliqué.
Selon les dispositions du code de procédure pénale, la durée du mandat de dépôt en matière de délit est de 4 mois renouvelable une fois. En matière criminelle, c’est 6 mois renouvelable une fois.
« Dieu seul sait que les gens qui sont en détention ne serait-ce que pour le vol d’un téléphone font banalement une année, deux ans en attente de leur jugement », a déploré le président de l’ONG Avocat Sans Frontières au micro de mosaiqueguinee.com ce jeudi 25 janvier 2024.
Pour concrétiser la démarche, Alphonse Charles Wright dit avoir donner des instructions aux procureurs généraux près la Cour d’Appel de Conakry et Kankan.
Hadja Kadé Barry