Culture: CBC diffuse en avant-première, le film documentaire ‘’ Lamine Kapi Camara, l’homme et son destin’’

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La structure de communication CBC COM & PROD a diffusé en avant-première ce mardi 18 février 2025 au Centre culturel franco-guinéen, le film documentaire ‘’Lamine Kapi Camara, l’homme et son destin’’. Il s’agit d’un film de 52 minutes, ponctué de témoignages de membres de la famille de l’auteur et compagnon de route et de récit des moments les plus marquants du vécu de l’homme.

Rendre hommage à un personnage de son vivant est un évènement qui n’arrive pas souvent en Guinée. Lamine Kapi Camara a bénéficié de ce privilège. Né à Kankan le 23 avril 1940, Kapi est à la fois rescapé du tristement célèbre Camp Boiro où il a passé 7 ans, écrivain, ministre et diplomate. Cette œuvre appréciée de tous ceux qui l’ont visionnée le mardi soir en avant-première a pris 4 années pour sa réalisation.

L’objectif visé par la jeune structure CBC COM & PROD avec cette initiative est de raconter des histoires africaines inspirantes. Diacka Camara et son équipe croient fermement que « les récits africains méritent d’être mis en lumière, les héros africains connus et leurs parcours méritent d’être transmis aux générations futures ». Cette œuvre sur l’écrivain Kapi n’est que le début d’une histoire qui s’annonce enrichissante et prometteuse.

« Notre objectif, depuis le premier jour, est d’inspirer la jeunesse africaine en lui montrant qu’elle n’a pas besoin de chercher ses repères ailleurs. Lamine Kapi Camara fait partie des figures inspirantes de notre continent. Un homme qui, par son parcours, incarne la force, l’humilité et un sens du pardon exceptionnel. Il représente une génération de bâtisseurs, de visionnaires et de leaders qui ont marqué l’histoire de notre pays et qui continuent d’influencer notre société. Ce documentaire est bien plus qu’un film. C’est une transmission, une façon de dire à notre jeunesse, voici les destins qui vous ressemblent, voici des figures qui ont pavé la voie, voici des héros qui vous montrent que tout est possible. Nous avons tenu à organiser cette avant-première pour honorer lamine Kapi Camara de son vivant », a expliqué Diaka Camara, responsable de CBC COM.

A CBC COM, l’on est convaincu qu’il est essentiel que ceux qui inspirent puissent avoir la reconnaissance, entendre la gratitude et continuer à guider par leur présence et ce, de leur vivant. « À travers CBC, nous continuerons de raconter ces histoires, nous continuerons de mettre en avant ces destins inspirants, ces figures qui façonnent notre avenir », s’est engagée Diacka Camara.

D’éminentes personnalités ont pris part à la projection de ce film au CCFG. Parmi celles-ci, figurent des anciens Premiers ministres Ahmed Tidiane Souaré et Kabiné Komara, une importante délégation du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat et Sansi Kaba Diakité, éditeur. Ce dernier, évoquant l’auteur, est surtout revenu sur l’humilité et le sens de pardon de Lamine Kapi Camara.

« A travers le livre, tonton Kapi (…) nous transporte. Il y a beaucoup d’autres choses qui arrivent prochainement. Tu es un artiste, tonton Kapi. Je voudrais que les enfants, les jeunes qui sont dans cette salle, prennent ce grand homme comme exemple. C’est véritablement un modèle à suivre », a-t-il dit.

De Safrin ou le duel du fouet paru en 1991 à Notoughol ou l’épreuve de virginité paru en 2023, Lamine Kapi raconte sa vie, son histoire, celle de sa région et de son pays. Présent lui-même dans la salle à l’occasion de cet événement, celui qui est président honoraire de l’association des écrivains de Guinée a réitéré sa forte conviction de pardonner ceux qui l’ont fait du mal, qu’il les connaisse ou pas. Cette œuvre, a-t-il tenu à préciser, c’est surtout à Diaka Camara que revient tout le mérite, pour avoir beaucoup insisté pour sa réalisation.

« Il faut être tolérant, savoir que les autres sont différents de vous, et que dans leur différence, il y a des qualités, et que dans votre différence à vous, il y a des défauts. C’est en cela que j’ai dû accepter qu’on fasse le film, mais Mme Diacka a passé près de 9 ans, elle a essayé de me convaincre pour que j’accepte de passer devant le petit écran. J’ai accepté, mais si le film devait se résumer sur mon pardon, je l’aurais considéré déjà comme un bon film, et comme ils ont insisté là-dessus, je considère que ça vaut la peine », a-t-il dit en substance.

Il faut, par ailleurs, noter que parmi les difficultés auxquelles l’équipe de réalisation a été confrontée durant la réalisation de ce film documentaire, figure le difficile accès aux archives ou leur inexistence tout simplement.

MohamedNana BANGOURA

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