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La phase des réquisitions et plaidoiries dans l’affaire de l’ex-ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation du régime déchu, le Dr Ibrahima Kourouma, a pris fin ce mercredi 19 mars 2025 devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Le verdict est attendu le 16 avril prochain.
Le Dr Ibrahima Kourouma et Mohamed V. Sankhon, DAF au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, sont poursuivis pour des faits présumés de « détournement de deniers publics et enrichissement illicite » portant sur des montants de 612 milliards 520 millions 784 mille 809 francs guinéens et 12 millions de dollars. Ces montants n’ont pas été justifiés, selon la cour, dans le cadre de l’organisation des examens nationaux.
Au cours des plaidoiries, l’un des avocats du prévenu, Me Soufiane Kouyaté, a déclaré à la cour : « Si toutefois, dans notre code pénal, il est stipulé qu’être un fils spirituel d’Alpha Condé constitue une infraction prévue et punie, vous êtes libre de le condamner. Si être un ancien ministre d’Alpha Condé est une infraction, condamnez-le. Mais si tel n’est pas le cas, c’est sur la base des faits et des éléments de preuve de ce dossier que cette cour devrait se prononcer. Il m’étonnerait qu’elle prononce une condamnation contre lui. Lorsque vous serez en délibération, posez-vous une seule question : est-ce que je peux condamner cet homme sur la base d’un rapport provisoire ? ».
Après cette phase de présentations des parties, la cour a appelé les prévenus à s’exprimer pour leur défense. Le Dr Ibrahima Kourouma a déclaré : « Moi et l’opinion publique avons compris que le détournement dont on parle n’existe pas. Les inspecteurs eux-mêmes ont dit ici qu’ils ont établi un rapport provisoire, qu’il n’y a pas de détournement mais plutôt des justificatifs à fournir. J’en suis très heureux. Je m’en remets à vous et je reste convaincu que le droit sera dit et que je rentrerai chez moi », avant d’être soutenu par son co-prévenu, Mohamed V. Sankhon, qui a remercié la cour pour le bon déroulement du procès.
Il est à noter que lors des réquisitions, le parquet spécial a requis que les prévenus soient condamnés à 5 ans de prison chacun et à une amende de 50 milliards de francs guinéens chacun. Il a également demandé la confiscation des biens immobiliers et bancaires des prévenus. »
Elisa CAMARA
L’article CRIEF : l’ex-ministre Ibrahima Kourouma fixé sur son sort le 16 avril prochain est apparu en premier sur Mediaguinee.com.