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Mamadou Saïdou Baldé est un ancien receveur communal de Matoto. Il comparaît depuis la matinée de ce lundi 02 juin 2025 par devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce cadre est poursuivi par l’Etat guinéen pour détournement de deniers publics, corruption d’agent public et le faux et usage de faux en écriture publique.
Le dossier est entré dans sa phase de plaidoiries et de réquisitions ce lundi 2 juin 2025. L’avocat de la partie civile a été le premier à présenter ses plaidoiries. Me Amadou Baben Camara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a commencé par affirmer qu’à ses yeux, les faits poursuivis sont clairs et collent à la peau du prévenu.
Estimant que les faits sont bel et bien établis à l’égard de Mamadou Saïdou Baldé, l’avocat a demandé à la Cour de le retenir dans les liens de la culpabilité pour ces préventions. Il a aussi sollicité que l’Etat guinéen soit reçu en sa constitution de partie en application des dispositions des articles 4, 486 et 535 du code de procédure pénale.
Pour la répression sur l’action civile, Me Amadou Baben Camara demandé la condamnation de Mamadou Saïdou Baldé au paiement en principal, d’une somme de 46 milliards 888 millions 85 mille 473 francs guinéens et 20 milliards GNF à titre de dommages et intérêts en application des dispositions de l’article 1122 du code civil.
Ce dossier judiciaire est parti des décaissements de fonds publics portant sur plus de 46 milliards GNF entre septembre et décembre 2021 alors que les comptes publics étaient gelés sur l’initiative des autorités militaires qui venaient de prendre le pouvoir.
Au cours des débats, le prévenu n’a pas reconnu les faits. Mamadou Saïdou Baldé avait informé que ces fonds décaissés étaient destinés au paiement des pensions civiles et militaires de la commune de Matoto. Il précisait que le gel des fonds publics ne concernait pas les pensions et les salaires des fonctionnaires.
A la suite de l’avocat de la partie, c’est le ministère public qui a la parole pour la présentation de ses réquisitions.
Sékou Diatéya