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Comme nous l’avions annoncé, Amadou Damaro Camara accusé pour des faits présumés de détournement des deniers publics, enrichissement illicite, prise illégale d’intérêt, était devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), ce lundi 5 février 2024. Le procès a repris avec une nouvelle composition de la Chambre de jugement. L’audience du jour a été consacrée en grande partie sur l’usage des 15 milliards Gnf dont l’ancien président de l’Assemblée est accusé d’avoir détourné.
Dès l’entame, Amadou Damaro Camara a rejeté les charges à lui reprochés, indiquant que ce montant était une subvention allouée à l’Assemblée nationale dont il était l’ordonnateur principal. L’ancien président de l’Assemblée nationale guinéenne soutient avoir utilisé 1 milliard 800 millions Gnf pour les travaux sur le site de Koloma devant abriter le futur siège de l’institution. Dans le reste du montant, explique-t-il, 6 milliards avait servi à payer les primes des députés de la neuvième législature et une partie d’un peu plus de 6 milliards était à la Banque centrale à son départ à la tête de l’institution.
Incident entre l’avocat de la partie civile et Damaro
Au cours de l’audience, l’avocat de l’Etat, Me Babein Camara, rappelle que Jun Sun Chen alias M. Kim n’est pas le gérant de la société Castor, bien qu’il soit le propriétaire et s’interroge sur le fait que les négociations ont eu lieu entre Amadou Damaro Camara et celui-ci à la place du gérant de la société.
Et Amadou Damaro Camara de répondre : “J’ai demandé M. Kim (propriétaire de la société Castor), mais l’aspect technique a été exécuté par son gérant qui nous a soumis les différents devis. Et la pression que j’avais ne pouvait être exercée que sur la plus haute instance de la société. La décision que M. Kim a prise, d’accepter d’exécuter ces travaux, le gestionnaire a dit qu’il ne pouvait pas le faire.”
L’avocat demande alors s’ils sont d’accord que les négociations ont eu lieu avec Kim et c’est à lui que les chèques de paiement ont été remis. Damaro répond à nouveau qu’il ne sont d’accord sur rien, accusant l’avocat de vouloir le nuire. “Vous me connaissez moins, mais je suis le seul à écrire un livre sur un coup d’État et à avouer. C’est pas ici que je vais nier d’avoir utilisé mon argent. Je n’ai aucune raison d’avoir peur. Quand vous avez pour objectif de détruire quelqu’un…”
L’avocat s’est senti offensé et s’est mis dans la défensive. “Monsieur le président, qu’il retire ces mots.” Mais face au refus de Damaro, l’avocat déclare : “Moi, je ne vous connaissais même pas.” Et Damaro de répondre : “Je vous connais pas non plus.”
C’est là que le juge Yagouba Conté est intervenu pour inviter les différentes parties à plus de professionnalisme.
Après une courte pause, l’audience a repris et est renvoyée au 4 mars 2024 pour la suite des débats.
Amadou Damaro Camara est poursuivi au même titre que Zeinab Camara, Jun Sun Chen alias Kim, Michel Kamano pour des faits de détournement.
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