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Du 3 au 14 novembre 2025, Ankara est devenue le carrefour de l’excellence médiatique pour 24 journalistes de la presse francophone d’Afrique et de Turquie. Sous l’égide de l’Agence Anadolu, de l’Académie de Police et de la TIKA, cette formation intensive en journalisme de guerre, désormais un bréviaire pour la sécurité des reporters, a offert une immersion totale dans les réalités des environnements hostiles. L’objectif était clair : transformer l’instinct en expertise et la simple couverture en journalisme sécurisé et éthique.
La première semaine a posé les fondations de la résilience, insistant sur la sécurité numérique et physique. Les participants ont appris à sécuriser l’information face aux menaces naturelles et humaines (piratage, faux comptes), et à protéger l’intégrité et la confidentialité de leurs données. Des modules essentiels ont couvert le Droit de la Guerre et le Droit Humanitaire, définissant le statut du journaliste et son rôle crucial dans la protection des civils en zone de conflit.
La formation a ensuite plongé au cœur des tactiques opérationnelles. Le rôle du journaliste en zone de conflit a été décortiqué, rappelant que les meilleures histoires sont souvent non pas au cœur de la mêlée, mais « après ou autour du conflit ». Les conseils pratiques étaient nombreux : élaboration de plans rigoureux (transport, logement, risques), obtention d’accréditations, travail d’équipe face aux barrières linguistiques, et l’importance de l’identification et de l’éthique (ne pas nuire, ne pas faire de promesses).
Les sessions ont également abordé l’usage stratégique du drone et les contre-mesures pour s’en protéger (camouflage, brouillage).
Les journées suivantes ont combiné théorie et survie pratique : de la photographie de guerre (avec une référence aux pionniers comme Matthew Brady) à la psychologie de la guerre (comprenant la psychologie de masse), en passant par la nutrition et l’hygiène en situation exceptionnelle, soulignant que « les glucides constituent l’essence de notre corps ».
Les journalistes ont également été formés aux stratégies de persuasion et de négociation (basées sur des principes comme la réciprocité), à la survie en eau en période de guerre, et à la conduite de véhicules.
Les Forces Spéciales turques ont fourni un aperçu sur la gestion des explosifs, l’attitude à adopter face à une explosion, et l’analyse des risques. Les notions de psychose sociale et la structure de déminage par l’Agence Turque de Gestion des Urgences ont complété ce programme intensif.
Ce vendredi 14 novembre 2025, la session s’est bouclée par la remise des attestations, marquant l’achèvement d’un parcours qui a transformé des reporters en professionnels aguerris, prêts à diffuser l’information avec courage, éthique et surtout, sécurité.
Depuis Ankara, Mady Bangoura, pour Guinéenews
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il y a 2 heures
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